Où fait-il bon travailler en tant que LGBT+ en France ? C'est l'une des questions que pose une nouvelle enquête de l'Institut Ipsos, en partenariat avec l'association L'Autre Cercle. Ce rapport s'est focalisé sur l'inclusion des personnes LGBTQ et le respect de leurs droits dans le monde du travail.
Or, parmi les voix recueillies (1 000 Français·e· interrogé·e·s), 36 % seulement estiment que le secteur du BTP, mais aussi celui de l'industrie et de la construction, serait "facile" à vivre. Les domaines de l'agriculture, de l'éducation et de la santé figurent également parmi les secteurs professionnels dans lesquels la situation des personnes LGBT+ seraient la plus "compliquée".
En revanche, les milieux pros qui brassent beaucoup de monde, comme le secteur du commerce ou l'immobilier, seraient perçus comme inclusifs et bienveillants.
Cette étude, conduite à l'occasion de la Journée internationale du coming out ce 11 octobre, révèle également que 58 % des personnes sondées jugent qu'il est facile de travailler dans une entreprise de plus de 5000 salarié·e·s. A l'inverse, 40 % seulement témoignent de bonnes conditions de travail dans les TPE, entreprises de moins de dix salarié·e·s... De même, 35 % seulement estiment qu'il est facile de travailler dans une petite commune.
En outre, 66 % des 1 000 personnes interrogées estiment que les employeurs "ont le devoir de se mobiliser en faveur des salarié·e·s LGBT+". Et des employeurs au sein de divers secteurs s'il en est : alors que 40 % seulement des personnes LGBTQ ont jugé leur inclusion aisée au sein du milieu de l'éducation, 49 % pensent de même au sein du domaine de la santé. Autrement dit, dans bien des secteurs, cela n'a vraiment rien d'aisé.
L'Autre Cercle tient également à alerter concernant les pressions et craintes qu'éprouvent les personnes LGBTQ. Alors que 54% des personnes LGBT en France déclarent avoir été victimes de comportements négatifs au travail (plaisanteries, mise à l'écart...), précise l'association, une enquête menée auprès de plusieurs milliers de personnes LGBT dans 19 pays a démontré que 70% des personnes n'ayant pas fait leur coming out au bout d'un an... ne le feront jamais. Un état des lieux qui ne prête guère à l'enthousiasme.