L'audience d’extradition de Julian Assange a débuté hier et se prolongera jusqu’à ce soir à Londres, avec l’espoir pour l’Australien de rester au Royaume-Uni. La première journée a révélé quelques détails sur la teneur des relations entre l’accusé et les deux plaignantes suédoises. Son avocat, Ben Emmerson, a admis que son client avait eu des relations sexuelles répétées avec les deux jeunes femmes séparément, en août dernier lors d’un congrès sur Wikileaks à Stockholm, mais que ces rapports étaient « consentis ». Il a également admis que la conduite du hacker pouvait avoir dérangé les jeunes femmes, et être perçue comme « manquant de respect, de courtoisie, perturbante, voire même à la limite de ce qu’elles considéraient comme acceptable ». Ainsi l’avocat n’a pas hésité à détailler les nuits agitées du créateur de la plateforme Wikileaks, qui, ayant du mal à avoir une érection, avait tendance à répéter ses tentatives alors que sa partenaire dormait.
Grâce à ces détails, la défense de Julian Assange souhaite en fait jouer sur les différences d’interprétations juridiques entre la Grande-Bretagne et la Suède : Ben Emmerson souhaite montrer que le délit de « sexe par surprise » dont est accusé son client n’existe pas au Royaume-Uni, et que par conséquent le mandat suédois est nul et non avenu.
Aujourd’hui la procureure Clara Montgomery exposera ses contre-arguments devant la Haute Cour de Londres, puis la décision des juges devrait être mise en délibéré.
Craignant au plus haut point d’être extradé vers les États-Unis après la Suède, Julian Assange fera tout pour rester dans le manoir du Norfolk qui l’accueille depuis le 14 décembre dernier.
(Source : Libération)
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