250 000 femmes saines et sauves dans le monde grâce à la contraception, c’est encore trop peu selon une étude qui vient de paraître : 100 000 décès liés à un avortement dangereux ou à un accouchement pourraient encore être évités. C’est l’avis de John Cleland, qui a dirigé cette étude pour l’École d’hygiène et de médecine tropicale de Londres : « Si toutes les femmes qui le souhaitent avaient accès à la contraception dans les pays en développement, le nombre des décès maternels pourrait encore baisser de 30% ».
Cependant, ces résultats sont encourageants : en 20 ans, la mortalité maternelle a diminué de 40%. Mais les inégalités persistent : si 75% des femmes mariées ou actives sexuellement utilisent un moyen de contraception, elles sont seulement 22% en Afrique sub-saharienne. Cette étude parue dans The Lancet corrobore une autre étude menée par le chercheur Saifuddin Ahmed qui parle de 104 000 vies qui pourraient être sauvées grâce à une contraception adéquate et régulière.
L’enquête de John Cleland précise également que dans les pays développés, il faudrait réduire le nombre de grossesses à risques, en allongeant l’intervalle entre deux gestations par exemple ou en évitant les grossesses tardives : « Dans les pays développés, le risque de prématurité et de petit poids à la naissance double quand la conception intervient moins de six mois après une naissance, les enfants nés moins de deux ans après leur aîné y ont 60% de risques supplémentaires de mourir pendant l'enfance que ceux nés plus de deux ans après ». Des constatations qui expliqueraient en grande partie le décès annuel de 3 millions de nouveau-nés, particulièrement dans les pays développés.
Laure Gamaury
(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : iStockphoto
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