"Et si le Père Noël était une femme, ça donnerait quoi ?". C'est une question qu'on s'est peut-être déjà posée (ou pas), mais qui mérite qu'on y réfléchisse un peu. Pourquoi le Père Noël ne pourrait pas être une Mère Noël ? A priori, rien ne l'interdit. Mais si on demande leur avis aux enfants, c'est une autre histoire.
C'est l'expérience menée par l'agence Anomaly dans le cadre de leur campagne #MoreWomen qui nous apporte la réponse à cette question. Devant la caméra, plusieurs enfants se voient poser la même question : si le Père Noël était une femme, pourrait-elle faire le boulot correctement ? Le verdict est sans appel : non, impossible.
Parmi les raisons soulevées par ces enfants, on retrouve beaucoup de clichés dont on essaye de se débarrasser tant bien que mal mais que les enfants de cette nouvelle génération ont déjà intégré.
Par exemple, ils abordent immédiatement la question de la maternité : si la Mère Noël a un bébé, elle ne pourra pas tout faire en même temps, puisqu'elle devra s'occuper des cadeaux et de son enfant en même temps, auquel elle devra donner du lait. D'ailleurs, une petite fille ajoute que cet enfant pourrait endommager les cadeaux des autres enfants.
Parmi les autres raisons évoquées, on a le fait qu'elle se perdrait dans le ciel, que tout ces cadeaux seraient bien trop lourds pour elle, ou parce qu'elle aurait... une migraine.
Certains enfants essayent de raisonner, de trouver un moyen de rendre la chose possible (il faudrait que ce soit la femme la plus forte du monde) ou des avantages qu'elle aurait par rapport à un homme (elle aurait moins de mal à se faufiler dans la cheminée). Mais le résultat est tout de même accablant. Ces enfants, qui sont capables de croire à la magie, au Père Noël, à ce mythe incroyable de l'homme qui fait le tour des cheminées en une nuit pour gâter tous les enfants du monde, sont incapables d'imaginer qu'une femme puisse faire la même chose.
Cette vidéo souligne donc l'importance d'éduquer les enfants dès le plus jeune âge aux questions de genre, de stéréotypes, de sexisme et de discriminations diverses, pour qu'ils puissent grandir avec une vision un peu moins étriquée et déprimante de la féminité, qui est encore trop souvent associée à la faiblesse et la fragilité.