Unité. Tel est le maître mot dont se réclame Rachida Dati afin de justifier son retrait de la course à l’Assemblée. La maire du 7ème arrondissement de Paris annonce ainsi qu’elle ne sera pas candidate aux élections législatives dans la 2ème circonscription de la capitale (qui recouvre le 5ème et une partie des 6ème et 7ème arrondissements) face à François Fillon, dont elle avait pourtant dénoncé le parachutage. « J'aurais pu me présenter et faire battre François Fillon » mais « je ne serai pas de ceux qui parlent d'unité mais ne se l'appliquent pas à eux-mêmes », déclare l'ancienne ministre de la Justice dans un entretien au Figaro Magazine à paraître vendredi. « En responsabilité, je ne souhaite pas ajouter de la division à l'échec en me présentant dans la circonscription où je suis pourtant légitime », souligne-t-elle.
Une refondation de la droite parisienne
L’ancienne garde des Sceaux s’incline ainsi après plusieurs mois d’une bataille intense face à l’ancien chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy, qui a été officiellement investi par l’UMP dans cette 2ème circonscription, alors qu’il était élu depuis plus de trente ans dans la Sarthe. La députée européenne ne se déclare pas pour autant vaincue, et appelle à une « refondation de la droite parisienne ». « Depuis dix ans, la droite parisienne régresse à toutes les élections à l'exception des élections européennes. Autre séisme pour la droite parisienne en 2012, c'est la première fois que le candidat socialiste arrive en tête à Paris à l'élection présidentielle ! » déplore Mme Dati, qui insiste sur l’urgence de « nous mobiliser et de proposer un véritable projet aux Parisiens pour Paris ». « A Paris comme partout en France, nous devons remettre de la démocratie et de la parité dans l'exercice de la politique. La politique par héritage ou par cooptation, c'est fini », attaque-t-elle contre François Fillon, qui pourrait briguer la mairie de Paris en 2014.
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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