Quelques élues UMP de la capitale se mobilisent pour réclamer un sursaut en faveur de la parité dans le parti présidentiel. Mercredi soir, les choix de la commission d’investiture ont été dévoilés : 5 femmes ont été désignées pour être candidates à Paris sur un total de 18 circonscriptions. En outre elles ont été affectées à des arrondissements acquis à la gauche où elles ont peu de chances d’être élues.
« Une candidature de pantouflage »
Il n’en fallait pas plus à Rachida Dati, écartée de la 2e circonscription au profit de François Fillon, pour remonter au créneau ce matin sur RTL : « la candidature de François Fillon dans le 7e arrondissement n’est pas une candidature de reconquête, c’est une candidature de pantouflage. Je considère que cette candidature nuit à la campagne de Nicolas Sarkozy ». Elle a ainsi fait part de sa détermination à se présenter dans l’arrondissement où elle est élue (la mairie du 7e, ndlr). Faisant allusion aux choix des investitures à Paris, elle a ajouté : « Aucune femme n’a été investie sur des circonscriptions de droite, on passe de trois députées sortantes à zéro. »
« Mépris pour les femmes »
Brigitte Kuster, maire UMP de la mairie du 17e arrondissement, s’est également indignée d’avoir été évincée de la 4e circonscription (16e et 17e arrondissement) pour faire de la place à l’urologue Bernard Debré, actuel député de la 15e circonscription. « Cette décision illustre un certain mépris de l'UMP pour les élus de terrain et les femmes », a déclaré Brigitte Kuster, qui a l’intention de maintenir sa candidature dans le 4e.
D’autres femmes pourraient prendre le pas, répondant à l’appel de Géraldine Poirault-Gauvin, élue du 15e arrondissement, pour multiplier les « candidatures représailles » dans toutes les circonscriptions favorables à la droite.
Moins de 20% de députées à l’Assemblée
Si la parité en politique n’est pas encore entrée dans les débats de la présidentielle 2012, elle pourrait bien devenir un sujet clivant pour les législatives qui suivront. La loi sur la parité votée en 2000 impose aux partis de présenter 50% de femmes, mais ils sont encore bien loin de l’appliquer et continuent de payer les sanctions financières prévues. L'Assemblée nationale compte actuellement 18,5 % de femmes.
L’UMP dispose néanmoins d’un délai pour investir plus de femmes à Paris : les candidatures définitives seront fixées le 28 janvier par le conseil national du parti.
(Source : lepoint.fr)
Crédit photo : rachida-dati.eu
Brigitte Kuster / brigittekuster.fr
Géraldine Poirault-Gauvin / groupe-UMP-paris.org
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