"Je vous invite tous à aller vous faire foutre". La jeune influenceuse et vidéaste Léna Mahfouf, plus connue par ses millions de fans sous le nom de Léna Situations, n'a pas manqué de répartie dans une période des plus éprouvantes pour elle. L'artiste subit actuellement une vague de harcèlement massive et virulente.
"Les chiens aboient, la caravane passe", a décoché la YouTubeuse l'espace d'un vlog éponyme publié sur YouTube. Dans cette vidéo, la star de la génération Z revient sur les difficultés de son quotidien, fait de pressions, d'insultes et de menaces, sur les réseaux sociaux... Mais pas seulement.
Peur, anxiété, inquiétude, dépression... "J'avais besoin et envie de vous parler. C'est très difficile de mettre des mots sur ses émotions. Il me fallait un soutien émotionnel pour faire cette vidéo", narre-t-elle.
Une poignante libération de la parole s'il en est. En décembre dernier, Léna décidait de supprimer son compte Twitter, sous la pression d'une vague de commentaires (déjà) agressifs et négatifs, regrettant au passage l'abondance de commentaires sur "[son] couple, [son] physique, [ses] cheveux bouclés, le décolleté de [ses] robes... Ou juste le fait [d'être juste] une nana". Un sexisme qui malheureusement ne s'est pas tari.
Dans sa vidéo, dramatique, la vingtenaire se dit "trop brisée" par cette situation et témoigne de son inquiétude, passant des journées entières "à rester au lit, sans avoir la force de prendre une douche" et même de sa peur à l'idée de voir ses harceleurs "s'attaquer" à ses proches. Car la haine dont elle fait l'objet, témoigne-t-elle, est "devenue réelle" et "a dépassé le monde virtuel". Ainsi la mère Léna Mahfouf recevrait des appels insultants ("votre fille, c'est une grosse pute") et la porte du foyer familial serait même attaqué à coups d'oeufs.
Léna dit faire ses vidéos "avec le coeur", proposer "du contenu hyper positif". Elle dit être "minée", craindre pour sa sécurité actuellement. "Imagine il arrive des trucs à tes proches juste parce que tu fais des vidéos sur Internet...", observe-t-elle, déplorant les réactions harcelantes d'hommes mais aussi "de meufs".
Un témoignage accablant.