Comme disait l'oncle de ce cher Spider-Man : "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités". Bon, vous n'avez peut-être pas (encore) de costume de super-héros, mais vous êtes l'heureuse détentrice d'une poitrine XXL et vous savez donc que cela implique aussi de grandes responsabilités : vous devez garder la tête haute lorsque les soutiens-gorge que l'on vous propose semblent être sortis de l'imagination de votre grand-mère, vous avez la lourde tâche de ne pas mettre un revers au prochain mec lourd qui vous sortira une remarque sexiste, et surtout, vous devez rester forte face à cette horde de vêtements qui semblent crier en permanence à vos seins : "VOUS NE PASSEREZ PAS". Fort heureusement, ce dernier problème a fait réfléchir Yael Aflalo, la fondatrice de la marque américaine Reformation. Lassée d'entendre ses amies se plaindre de leur difficulté à trouver des vêtements adaptés à leur tour de poitrine, cette dernière a décidé de lancer une collection dédiée entièrement aux gros bonnets (C à E) .
Nommée I'm Up Here, la collection a été lancée pour la première fois l'année dernière, mais elle fait réellement fait parler d'elle cette saison grâce à une égérie toute en formes : la sublime Daisy Lowe. Dans un entretien accordé au Guardian, Yael Aflalo explique le problème de base : "Beaucoup de femmes vont suivre les tendances par défaut, tout en sachant qu'elles ont des formes et que certaines choses ne marchent pas sur elles". Pour mettre en place sa nouvelle ligne de vêtements, elle a donc fait une petite enquête auprès des principales concernées : "Les femmes m'ont dit qu'elles étaient fières de leur corps mais qu'elles n'avaient pas envie de trop s'exposer. La plupart d'entre nous voulons juste nous sentir belles mais sans avoir l'impression de nous objectifier nous-mêmes. Je voulais vraiment faire des vêtements qui montrent comment les femmes se sentent".
Au final, la collection I'm Up Here de Reformation propose des pièces dans l'air du temps et qui n'en dévoilent pas trop : crop tops, jupes taille haute, petites robes imprimées, et même des robes chemises bien coupées qui devraient empêcher les fameux interstices de se former entre les boutonnières. Après avoir offert la collection Don't Call me Cute à ses clientes de moins d'1,60 mètre, Yael Aflalo prouve qu'elle n'a pas fini de s'intéresser aux femmes sous toutes leurs coutures. Du côté des prix, comptez 50 euros pour un top et 200 euros pour une robe.