Donner une autre variété de lait que du lait maternel ou infantile peut s’avérer dangereux pour la croissance des bébés. L’alerte est donnée par le Syndicat français des aliments de l’enfance (SFAE), qui s’inquiète d’un effet de mode qui pousse de nombreux parents à troquer le lait recommandé par le médecin (lait infantile ou lait de croissance), pour un lait de chèvre, de brebis, de jument, d’ânesse ou un jus végétal comme le lait d’amande ou de soja.
S’exprimant dans les colonnes du Parisien, le professeur Bertrand Chevallier, chef du pôle pédiatrie de l’hôpital Ambroise-Paré à Boulogne (Hauts-de-Seine), parle de « maltraitance nutritionnelle » des parents vis-à-vis de leurs enfants, qu’ils exposent à des risques de rachitisme, d’anomalie dans la croissance du périmètre crânien, ou de calculs rénaux : « Jusqu’aux 6 mois de leur enfant, les parents suivent à peu près les conseils du médecin. Mais après, ils consultent moins et beaucoup n’en font qu’à leur tête. Ils picorent les conseils de la copine, de la voisine, ou glanent des idées sur des forums Internet où l’on peut lire des choses délirantes ! Par exemple, une maman qui raconte que depuis qu’elle donne du lait d’amande à son bébé, il a moins de coliques, et aussitôt dix mamans, lasses des pleurs du soir, suivent ce très mauvais conseil. »
Selon le SFAE, seul le lait maternel, le lait d’allaitement puis le lait de croissance jusqu’à 3 ans, assurent une croissance normale à l’enfant : ils contiennent la dose adaptée de protéines, de vitamines A, C et D, du fer et des oméga 3 et 6, ce que ne contiennent pas les laits de brebis, jument ou chèvre ou les jus végétaux.
(Source : Le Parisien)
Donner son lait maternel : mode d'emploi
Mise en garde sur le lait maternel proposé sur Internet
Allaitement et alimentation : ce qu’il faut savoir
Les glaces au lait maternel autorisées à nouveau