À Paris, il était jusqu'ici interdit aux femmes de porter des pantalons. À moins de tenir « par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d'un cheval », elles encouraient une peine d'emprisonnement. Cette loi avait été votée le 7 novembre 1800 avec l'apparition des sans-culotte et de leur vêtement perçu comme subversif. Elle vient enfin d'être abrogée grâce à une ordonnance du ministère des Droits des femmes, datée du 31 janvier 2013.
Cette interdiction d'un autre âge, dénoncée par le sénateur UMP de la Côte-d'Or Alain Houpert en juillet 2012, était incompatible avec les principes d'égalité et n'avait d'ailleurs plus cours dans la capitale. Mais l'élu estimait à l'époque que le poids symbolique d'une telle loi pouvait « heurter nos sensibilités modernes », rapporte leparisien. Finalement, cette loi caduque n'est plus qu'« une pièce d'archives, conservée comme telle par la Préfecture de police de Paris », selon le Journal officiel.
Avec quelque 10 500 lois, 127 000 décrets, 7 400 traités et 17 000 textes communautaires, la France est un méli-mélo législatif. Si le Parlement tente d'alléger cet arsenal, notre législation comprend encore nombre d'absurdités. Ainsi, une loi stipule que « l'état d'urgence peut être déclaré sur tout ou partie du territoire de l'Algérie », plus de 50 ans après son indépendance ; une autre que seuls le vin, la bière, le cidre et le poiré sont les alcools autorisés sur le lieu de travail ; qu'il est prohibé de s'embrasser sur les rails ; qu'il faut toujours avoir une botte de foin chez soi au cas où le roi passerait avec son cheval ; ou encore qu'il est interdit de baptiser son cochon Napoléon.
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