Carlos Fuentes, célèbre à 30 ans avec son œuvre « La plus limpide région », a rejoint le Panthéon des artistes latino-américains. Boulimique de voyages dès sa plus tendre enfance et homme de gauche par conviction, il a parcouru le monde toute sa vie, s’arrêtant deux ans en France entre 1975 et 1977 pour représenter la diplomatie mexicaine. Lauréat du prix Cervantès en 1987 pour l’ensemble de son œuvre, il avait souvent été pressenti pour obtenir un Nobel de littérature. Décoré de la Légion d’honneur en 1992 par le président français François Mitterrand, Carlos Fuentes a toujours défendu la langue et la culture de son pays, portant un regard critique sur la société mexicaine contemporaine. Une critique acerbe qu’il a également dirigée contre la présidence de George W. Bush dans une série d’articles intitulée Contre Bush en 2004, et contre le président vénézuélien Hugo Chavez, un « clown » qui était le « pire président de la région » latino-américaine selon lui.
Les hommages se sont multipliés à l’annonce de sa mort, et notamment sur Twitter où le président mexicain, Felipe Calderon, a publié : « Je regrette profondément le décès de notre estimé et admiré Carlos Fuentes, écrivain et Mexicain universel. Qu'il repose en paix ». De même que le Péruvien Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature en 2010 : « J'ai eu beaucoup de peine en apprenant la mort de Carlos Fuentes. Je le connaissais depuis 50 ans et nous sommes restés amis tout ce temps sans que rien, jamais, ne viennent assombrir cette amitié. Il manquera non seulement à ses amis mais également à de nombreux lecteurs. »
Laure Gamaury
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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