Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Covid-19 se transmet principalement par le biais de micro gouttelettes expulsées par le nez ou par la bouche lorsqu'une personne infectée tousse ou éternue. Micro gouttelettes qui peuvent ensuite se déposer sur les objets ou les surfaces environnantes. On peut tomber malade en les touchant, puis en touchant son visage, ou en inhalant directement ces projections. Pour s'en protéger, en plus de la distanciation sociale et des mesures strictes de confinement, il y a les masques, préconisés par l'Académie de médecine. Et notamment les masques en tissu, dont une version homologuée sera prochainement disponible.
"L'État contribuera à doter en masques grand public les citoyens dès que possible par les canaux de distribution les mieux adaptés", a annoncé aux Echos Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Économie et des Finances. "Des premières expérimentations seront faites à partir du 4 mai". Dans certains points de vente cependant, il est déjà possible de se munir d'un tel dispositif, afin de limiter au maximum le risque de contagion. Se protéger soi, mais surtout protéger les autres, et les personnes à risque.
"La référence est la spécification Afnor (l'Association française de normalisation), qui est le fruit d'un travail d'experts, sur la base des objectifs de protection fixés par les autorités sanitaires de filtrer au moins 70 % des particules de plus de 3 microns", poursuit la membre du gouvernement, qui insiste sur le caractère essentiel de l'homologation. Alors, où en acheter ? Pharmacies, bureaux de tabac, boutiques en ligne, voici la réponse. Et pour éviter les arnaques, on se fie à ce logo, mis au point par le ministère de l'Economie, qui doit absolument figurer sur les conditionnements (la mention "filtration garantie" signifie que le masque a franchi avec succès les tests réalisés par la Direction générale de l'Armement, assure le HuffPost).
Depuis le 26 avril, les 22 000 pharmacies de France sont disposées à vendre des masques dit "alternatifs", rapporte Le Parisien. Des masques en tissu, jetables ou lavables, de type 1 et 2, selon sa profession et son exposition potentielle au Covid-19. "Les masques de type 1 filtrent les particules à 90 % et sont destinés aux professionnels, caissières de supermarché, plombiers, ouvriers...", précise au journal Gilles Bonnefond, le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine. "Les masques de type 2 filtrent à 70 % et sont destinés au grand public. Tous répondront aux normes qualitatives de l'Afnor et de l'Agence nationale de sécurité du médicament". Côté prix, il estime la fourchette de 3 à 5 euros.
"Le réseau des 24 000 buralistes accompagne le déconfinement progressif à venir en donnant accès à la population à des masques de protection", a statué à son tour la Confédération des buralistes, une information avérée par Le Parisien. Dans un premier temps, et ce dès le 30 avril, les exemplaires seront réservés aux personnes prioritaires : "Ils seront vendus à partir de jeudi prochain pour les plombiers, les commerçants et tous ceux qui se sont remis au travail. Et ce sera pour tout le monde à partir du 4 mai", précise Eric Vidal à BFM, le vice-président de la Confédération des buralistes. Là encore, il faudra certainement compter 5 euros l'unité : "Le prix de 5 € correspond à celui d'un masque en tissu normé, lavable et réutilisable une vingtaine de fois."
Tant que le masque en tissu est réalisé selon les normes Afnor mentionnées plus haut, son efficacité est certifiée. On peut donc choisir de s'en procurer par le biais de couturier·e·s locaux, ou en ligne, en privilégiant les modèles faits main et surtout fabriqués en France. L'Association française de normalisation a d'ailleurs mis au point un document qui liste les différents points de fabrication de masques selon ses normes, ainsi qu'un tuto pour le faire soi-même. Sur Etsy, par exemple, il existe plusieurs boutiques amatrices ou professionnelles qui se sont temporairement spécialisées dans la confection de masques en tissus qui les respectent.
Chaque masque en tissu doit être porté pour une durée (très) limitée. Quelques heures seulement (maximum quatre), avant d'être lavé à 60°C minimum pendant au moins 30 minutes, puis de pouvoir être réutilisé, affirme l'Afnor. Ensuite, il est impératif de l'attacher - chez soi de préférence, loin des lieux publics - de façon à ce qu'il s'étende du haut de votre nez au dessous de votre menton, recouvrant ainsi la moitié de votre visage.