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Médicaments dangereux : le Propecia favoriserait l'impuissance sexuelle
Publié le 12 mars 2012 à 12:43
Par Marie-Laure Makouke | Rédacteur
Marie-Laure Makouke, rédactrice spécialisée dans les sujets de société sur le site terrafemina.com
Le Propecia, un médicament prescrit contre la calvitie, est suspecté de favoriser une impuissance sexuelle. Mais, alors que l'Afssaps assure que cet effet indésirable est réversible, de nombreux témoignages affirment le contraire.
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Prescrit pour lutter contre la calvitie, le Propecia, est aujourd’hui soupçonné de provoquer une impuissance sexuelle. Rien d’étonnant à ce phénomène car si le finastéride, la molécule active de ce médicament, bloque l'action de l'hormone mâle, la testostérone, en partie responsable de la calvitie chez les hommes, elle peut également provoquer une forte baisse de la libido. Mais, jusqu’ici, les médecins pensaient cet effet secondaire réversible. Or, de nombreuses plaintes de patients suggèrent l’inverse.

Urologue à l’hôpital Saint-Louis, à Paris, le professeur François Desgrandchamps connaît bien les effets du finastéride. « Les urologues utilisent cette molécule à plus forte dose depuis des années pour traiter l'hypertrophie de la prostate, et il est apparu un risque effectif de baisse de libido et d'impuissance. Mais jusqu'à présent, il était considéré comme réversible », a expliqué ce spécialiste sur les ondes d’Europe 1, avant de poursuivre : « le nombre important de plaintes spontanées de patients a une valeur scientifique et à mon avis il faut prévenir les patients et interrompre ce traitement. Le nombre de plaintes doit être pris au sérieux ».

Un point de vue que ne partage pas l’Agence française du médicament, selon laquelle les effets secondaires décrits par des dizaines de victimes, à savoir des troubles graves des fonctions sexuelles masculines, sont « réversibles » à l’arrêt du traitement. Cette affaire relève « typiquement de la relation bénéfice/risque » que chaque patient doit bien mesurer, sans sous-estimer les risques secondaires, martèle le professeur Philippe Maraninchi, directeur général de l’Afssaps.

Selon Le Parisien, « Aux Etats-Unis, plus d’une centaine de plaintes contre le médicament ont été déposées, et une procédure fédérale pourrait les regrouper à la fin du mois. En Europe, l’autorisation de mise sur le marché du médicament sera réévaluée l’an prochain.» En 2010, près de 32 000 Français se sont fait prescrire du Propecia.

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