C'était une revendication forte des associations et des militant·e·s féministes. Comme le rapporte le Los Angeles Times, le maire de Mexico Jose Ravon Amieva a récemment annoncé qu'il n'y aurait plus d'hôtesses d'accueil lors des événements municipaux.
Si cette pratique sexiste qui consiste à exhiber des belles femmes très minces en tenue sexy est répandue dans le monde entier, y compris en France, elle a atteint des proportions délirantes au Mexique au cours de ces dernières années, souligne Slate. On se souvient notamment d'un meeting de campagne en 2016 du parti Nueva Alianza à Mexico, où des femmes avaient posé seins nus avec le logo du parti politique peint sur leur poitrine.
"Les femmes ont un potentiel égal ou supérieur à celui des hommes. Tout ce qui peut contribuer à dégrader ou stéréotyper les femmes doit être éliminé", a expliqué Jose Ravon Amieva au quotidien américain. Les hôtesses employées par la ville seront affectées à d'autres postes, et le maire prévoit d'instaurer une amende pour pénaliser les embauches d'hôtesses freelance.
Le maire de Mexico est allé plus loin en promettant aux citoyens d'inclure la parité au sein de tous les débats qui seront prochainement organisés par la ville.
La récente victoire du candidat de gauche Andres Manuel Lopez Obrador aux élections présidentielles mexicaines du 2 juillet annonce un souffle nouveau pour la condition des femmes au Mexique. Le nouveau président promet en effet un gouvernement paritaire et s'est engagé à réduire les inégalités entre les sexes.
Pour la première fois dans l'histoire du Mexique, une femme, Claudia Sheinbaum, a accédé le 2 juillet au poste de gouverneure de Mexico. La nouvelle ministre de l'intérieur Olga Sanchez Cordero, a par ailleurs annoncé sa volonté de "changer le système patriarcal" mexicain.