Les compétitions de natation organisées durant les Jeux Olympiques de Tokyo avaient fait couler de l'encre en excluant le port de bonnets spécialement conçus pour les cheveux crépus, considérant que leur design ne correspondait pas à "la forme naturelle de la tête".
"Les athlètes participant aux événements internationaux n'ont jamais utilisé, ni n'ont eu besoin de bonnets de cette taille et de cette configuration", affirmait alors la Fédération internationale de natation (FINA). Une décision qui pouvait s'apparenter à un certain racisme ordinaire. Mais aujourd'hui, les choses changent enfin : ce 1er septembre, la FINA est finalement revenue sur sa décision.
"Cette annonce fait suite à une période d'examen et de discussion sur la conception des bonnets entre la FINA et Soul cap. La promotion de la diversité et de l'inclusion est au coeur du travail de la FINA, et il est très important que tous les athlètes aient accès à des maillots de bain appropriés", a détaillé Brent Nowicki, le directeur exécutif de la Fédération, comme le relate le Huffington Post.
De quoi contenter les voix les plus critiques. Comme celle de Danielle Obe, la co-fondatrice de la Black Swimming Association, qui le déplorait l'an dernier : "La décision de la FINA [d'interdire le port de bonnets de bains spécialement conçus pour les cheveux afros, ndlr] découragera sans aucun doute de nombreux jeunes athlètes issus de minorités ethniques à poursuivre la natation de compétition".
Ce retour sur décision semble à l'inverse encourager l'inclusion et l'égalité, ainsi que la visibilité. Même s'il y reste encore d'énormes progrès à faire en matière de diversité dans les sports aquatiques.