Nathalie Kosciusko-Morizet aime surprendre. Alors qu'elle aurait pu donner une interview à Paris Match ou au Figaro, c'est dans les pages du magazine people Closer que la vice-Présidente des Républicains a décidé de se confier avant l'été.
Féminisme, droits des femmes, prostitution, querelles internes... Sans détour, l'ancienne candidate à la Mairie de Paris évoque les sujets qui fâchent. Passage en revue des points forts de l'interview.
NKM n'hésite pas à se définir comme une véritable défenseuse des droits des femmes. Qu'importe si chez les Républicains, le féminisme n'a pas vraiment la cote. "La place des femmes dans la société est une question si brûlante qu'elle devrait revenir au premier plan et transcender les clivages, estime Nathalie Kosciusko-Morizet, avant de saluer la témérité de Clémentine Autain. Dans son autobiographie, la militante féministe et membre du Parti de Gauche avait évoqué avec pudeur le viol qu'elle a subi quand elle était étudiante.
Très impliquée dans le projet de loi visant à pénaliser les clients de prostituées, NKM a lancé au mois de juin une pétition pour faire fermer les "nouveaux lieux de prostitution", à savoir les salons de massage qui prolifèrent dans la capitale. "Sur les 575 salons de massage à Paris, il y en avait 300 qui étaient douteux", affirme la vice-présidente déléguées de Républicains. Pour autant, elle n'espère pas parvenir à interdire la prostitution. "Je ne suis pas naïve, l'abolir totalement est impossible. Mais il faut avoir une position de principe sur ce sujet. Le corps ne se vend pas. Je suis d'ailleurs favorable à la loi pour pénaliser le client."
NKM revient aussi sur les rumeurs de "relations exécrables" qu'elle entretiendrait avec Rachida Dati. Loin d'être les meilleures amies du monde, Nathalie Kosciusko-Morizet et la maire du VIIe arrondissement de Paris ne pourraient plus se voir depuis les élections municipales de 2014.
L'ex-ministre de l'Écologie, elle, a le chic pour minimiser la situation tout en taclant Rachida Dati : "J'aime beaucoup Rachida. Mais vous le savez aussi bien que moi, elle s'emporte, parfois. Je suis vraiment embêtée qu'elle parte en guerre contre moi et contre beaucoup d'autres d'ailleurs. Elle s'isole, c'est dommage."
Au sujet de la photo où elle posait enceinte et parue dans Paris Match, Nathalie Kosciusko-Morizet l'affirme : elle "ne la regrette pas". "Mais je ne la referais pas aujourd'hui, car je n'en aurais plus besoin. J'étais à l'époque rapporteure de la charte de l'environnement et cette photo était un moyen d'avoir une longue interview dans le magazine à ce sujet. Le problème, c'est que la photo a totalement éclipsé l'entretien !"
Elle parle aussi de son mari Jean-Pierre Philippe, dont elle vient "de recevoir un SMS", ainsi que ses deux fils. "Sur mes enfants, j'ai un peu évolué. Je ne les mets pas en avant, mais je ne les cache pas non plus. Je ne veux pas occulter le fait que j'ai une vie aussi."