Selon les Nations Unies, dès ce lundi 31 octobre, nous serons 7 milliards d’êtres humains. Un rapport du Fonds des nations unies pour la population (Unfpa) publié mercredi, prédit même que le nombre d’êtres humains sur Terre pourrait dépasser les 10 milliards d’ici 2100, voire même les 15 milliards, si les taux de fertilité se révélaient plus élevés que les prévisions actuelles. En effet, d’après ce rapport, « avec seulement une légère variation de la fertilité, particulièrement dans les pays les plus peuplés, les chiffres pourraient être plus élevés que les estimations actuelles ». Mais alors que l’on compte sur la planète 80 millions d’habitants supplémentaires chaque année, on observe une chose étonnante : au cours des 60 dernières années, la fertilité moyenne mondiale a décliné, passant de 6 enfants par femme à 2,5 aujourd’hui.
Une telle augmentation de la population mondiale aurait alors certaines conséquences et poserait des problèmes. « Combien de gens notre Terre peut-elle supporter ? C’est une question importante mais peut-être pas celle qui convient. Quand on regarde seulement les chiffres, on risque de perdre de vue les nouvelles opportunités de rendre la vie meilleure pour tous dans l’avenir » constate Babatunde Osotimehin, le directeur exécutif de l’Unfpa. Le démographe français, Christophe Guilmoto, craint pour sa part un déséquilibre des sexes et « une masculinisation alarmante » de la population mondiale. A ce sujet, Mara Hvistendahl, journaliste pour le magazine Science et auteure d’un récent essai intitulé « Sélection non naturelle », admet qu'« historiquement, les sociétés où le nombre d’hommes dépasse celui des femmes ne sont pas agréables à vivre ». Certains experts craignent que ce contexte puisse alors accroître la polyandrie (une femme avec plusieurs époux) et le tourisme sexuel. D’autres experts prédisent même une augmentation du tourisme sexuel et également des scénarios catastrophe où la prédation sexuelle, la violence et les conflits seraient les nouvelles normes sociales.
Selon Gilles Pison, de l'Iinstitut national d’études démographiques, c’est en Afrique que va se jouer le prochain grand changement démographique. Le continent, particulièrement touché par le virus du sida, a malgré tout « fait preuve d’une grande vitalité ». En un siècle, la population africaine pourrait alors quadrupler, passant d’un à quatre milliards.
A noter qu’en 1800, la Terre ne comptait qu’un milliard d’habitants et qu’aujourd’hui les naissances excèdent les décès.
Alexandre Roux
(Source : Le Monde.fr)
Crédit photo : iStockphoto
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