Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 500.000 femmes meurent chaque année dans le monde du cancer du sein. En France, selon les chiffres de la Fondation ARC, ce sont 12 000 femmes qui succombent à cette maladie chaque année.
Au cours des dernières décennies, les traitements du cancer du sein se sont considérablement améliorés grâce aux progrès scientifiques. L'heure est désormais à la "désescalade" et aux tests moléculaires, destinés à déterminer la nécessité d'une chimiothérapie. En effet, les cancérologues sont de plus en plus partisans de traitements moins lourds chez les patientes à faible risque de récidive. "Chez certaines patientes à faible risque, nous savons que [la chimiothérapie] ne sert à rien, chez d'autres qu'elle est indispensable. Mais il reste une zone grise, avec des femmes pour lesquelles nous ne connaissons pas le bénéfice", explique le Professeur Rouzier de l'Institut Curie à Paris, en pointe dans la prise en charge du cancer.
Par ailleurs, les cancérologues tablent de plus en plus sur la médecine moléculaire, qui va permettre progressivement de personnaliser le traitement du cancer du sein. En effet ces techniques perfectionnées d'analyse du génome offrent de nouveaux outils pour comprendre comment se développe le cancer chez un patient, en se concentrant notamment sur les cellules-souches, à l'origine en partie des rechutes et des métastases.
Les autres pistes pour lutter contre cette maladie mortelle concernent bien évidemment le dépistage en amont. Détecté assez tôt, le cancer du sein a en effet un taux de guérison de 93% (stade 1 de la maladie). Aujourd'hui, malgré les nombreuses campagnes d'information, le taux de dépistage des femmes stagne à 52%. Selon la Fondation ARC, si le taux de participation aux tests de dépistage atteignait 65%, ce sont entre 1000 et 1800 femmes de plus qui seraient sauvées chaque année de la maladie. Des chiffres qui témoignent de l'importance de la campagne Octobre Rose qui vient d'être lancée pour la 22ème année consécutive.