La Fashion Week rime forcément avec sorties de stars et, malheureusement, aussi avec une déferlante de critiques sur les réseaux sociaux. Mais au lieu de s’en tenir à des critiques constructives sur les vêtements présentés, certains préfèrent s’acharner sur le physique de celles qui les portent.
Si Jenna Ortega ou Florence Foresti ont fait l’unanimité, comme on vous en parlait ici, beaucoup de commentaires montrent qu’il y a encore énormément de progrès à faire pour éradiquer le body shaming des réseaux sociaux. Entre Marion Cotillard jugée trop maigre, Kylie Jenner attaquée pour son recours à la chirurgie esthétique ou encore la tenue d’Iris Mittenaere taclée pour une robe trop échancrée, autant dire que les haters n’en perdent pas une miette.
Tant et si bien qu’ils se sont également attaqués à Kate Moss et plus particulièrement à son visage. La supermodèle, qui vient de célébrer ses 51 ans, a déambulé dans une tenue en soie blanche, façon nuisette, avant de retrouver Gwendoline Christie (Game of Thrones) pour assister à la présentation de la nouvelle collection Dior. Mais, avant d’apprécier le spectacle, elle s’est prêtée au jeu des photographes et des caméras.
Dans les commentaires d’une vidéo postée sur le média américain Enews, les internautes attaquent Kate Moss : “Les médocs n’arrangent pas, c’est pathétique”, “Elle vieillit mais son visage a l’air crispé”, “On dirait qu’elle a envie de faire caca”, “drogues”, “Elle doit prendre des médocs qui lui donnent des spasmes comme des antidépresseurs” ou encore “Il n’y a rien d’attirant chez elle à son âge”.
Ces commentaires malveillants envers Kate Moss illustrent parfaitement le paradoxe auquel font face les femmes dans l'industrie de la mode, ou dans la société en général : critiquées quand elles vieillissent naturellement, pointées du doigt quand elles ont recours à la chirurgie esthétique.
À 51 ans, l'icône britannique continue pourtant de fasciner, prouvant que son influence va bien au-delà des standards de beauté éphémères et des jugements superficiels des réseaux sociaux. Une leçon de résilience qui devrait nous faire réfléchir sur notre propre rapport au vieillissement et notre tendance à juger l'apparence des autres.