Les cancres du port du masque se multiplient dans les rues. A cause de la chaleur, de l'air, de la buée : nombreux·se·s sont celles et ceux à descendre le bout de tissu juste en-dessous de leurs narines. Avec la sensation de mieux respirer. Sauf que force est de constater que si le corps médical martèle jour après jour l'importance de bien positionner le sien de l'arrête du nez au menton, c'est pour une raison. Notre santé, et celle des autres.
Interrogé par France 3 Nouvelle-Aquitaine sur la question, le docteur Pierre Parneix, médecin de santé publique et d'hygiène hospitalière au CHU de Bordeaux explique pourquoi il est indispensable d'englober les cavités nasales sous l'écran anti-postillon.
"On respire souvent par le nez, donc le virus va rentrer", livre-t-il simplement. "Et si on est malade, l'endroit où il y a le plus de virus, c'est le nez, donc on en dissémine partout." C'est d'ailleurs pourquoi les tests (PCR) sont réalisés par prélèvement dans le nez. Résultat : on a beaucoup plus de risques de tomber malade, mais surtout d'infecter son entourage plus ou moins proche.
Le site du gouvernement explique lui aussi de manière limpide les modes de transmission du Covid-19. "La maladie se transmet par projection de gouttelettes (comme les postillons) contaminées par une personne porteuse : en toussant, éternuant ou en cas de contacts étroits en l'absence de mesures de protection (distance physique, mesures barrières, port du masque). Les gouttelettes contaminées sont inhalées par la personne saine", qui devient infectée.
Vous l'aurez compris, si l'on ne protège pas son nez, c'est la porte ouverte à la contamination.
Pour rappel, les consignes d'utilisation du masque - identiques qu'il soit jetable ou réutilisable - sont les suivantes : on se lave d'abord les mains au savon ou avec du gel hydroalcoolique, puis on le prend à l'aide des élastiques ou des attaches pour le poser sur son visage, sans toucher le tissu. On accroche ou on noue les liens derrière les oreilles ou la tête, et on ajuste le masque en faisant attention à ce qu'il couvre à la fois notre nez, donc, et le bas de notre menton.
Comme insiste Le Monde, son intérêt est de "piéger au maximum la projection de sécrétions des voies aériennes supérieures ou de salive pouvant contenir des agents infectieux transmissibles". Lorsqu'il est en place, on ne le touche plus, au risque d'entrer en contact avec des gouttelettes extérieures qui pourraient être infectées.
Un mode d'emploi relativement simple à appliquer, qui, dans le cas contraire, pourrait mener à une amende. Le service CheckNews de Libération atteste ainsi que, si les textes de lois n'indiquent pas explicitement la façon dont on doit mettre le masque, le ministère de l'Intérieur confirme lui enjoindre les policier·e·s à verbaliser les personnes ne portant pas correctement leur masque. Verbalisations "assez fréquentes, notamment dans les transports en commun".