Vous adorez grignoter vos ongles et ni le vernis amer, ni le port des moufles, ni même l'envie (pourtant grande) d'avoir de beaux ongles ne vous ont permis d'arrêter ? Rassurez-vous, vous êtes loin d'être la seule, c'est un mal qui ronge près d'un tiers des Français. Si l'onychophagie est particulièrement addictive, la question qui nous turlupine est : pourquoi faisons-nous cela ? D'où nous vient cette mauvaise manie ? Voici quelques suggestions de réponses et quelques techniques qui vous aideront peut-être à y remédier.
Les causes les plus fréquemment pointées du doigt pour expliquer cette sale manie ? L'anxiété, l'ennui, la fatigue ou le stress. Est-ce qu'agresser ses doigts constitue réellement le meilleur moyen de nous faire nous sentir mieux ? Pas sûr. Mais ils traînent là, juste sous nos yeux, nous narguant en bande de dix qu'on a bien du mal à ne pas s'en ronger un petit pour la route. Autre explication avancée par certains psychologues : se ronger serait une forme d'auto-mutilation, une forme d'agression vis-à-vis de nous-mêmes.
Une étude publiée dans le "Journal of Behavior Therapy and Experimental Psychiatry" révèle que les gens qui se rongent les ongles sont bien souvent des perfectionnistes. Ce trait de caractère les rend plus enclins à s'ennuyer ou à ressentir de la frustration rapidement, ce qui les rend plus vulnérables aux TOCs. Un état qu'ils évacuent en se vengeant sur leurs ongles, comme d'autres pourraient se triturer la peau ou s'arracher les cils. Et si la solution résidait dans la détente ? Yoga, méditation, sieste, bain chaud, ce ne sont pas les solutions qui manquent.
D'après plusieurs études, 45% des jeunes se sont déjà rongé les ongles. Il apparaîtrait même dans certains cas comme une disgression de la succion du pouce. On se réconforte en mettant nos doigts à la bouche et ça fait moins bébé que de sucer son pouce. Mais ce n'est pas plus classe...
Si vous vous sentez sous l'emprise de ce toc, peut-être pourriez-vous tenter de le troquer contre un autre moins embêtant. Il ne s'agit pas de vous lancer dans la trichotillomanie (toc consistant à s'arracher les cheveux), mais vous venger en machouillant votre crayon, tournicoter vos mèches de cheveux avec votre doigt, bref vous rabattre sur des tics plus "softs". Des études ont en effet montré que cette technique permet de déjouer le phénomène d'accoutumance de notre cerveau .
Et si vous vous offriez un ptit cadeau pour vous récompenser ? Un jour sans se ronger les ongles : une pâtisserie. Une semaine : un vernis à ongles que vous rêvez de porter. Un mois : Ca vaut bien un beau cadeau ça, ça tombe bien, ce n'est pas ça qui manque sur votre wishlist ! Bon, et pour fêter vos deux mois de sobriété ongulaire, pourquoi ne pas vous offrir une séance de manucure en institut ?