Arnaud Montebourg est le troisième homme de cette primaire socialiste. Rôle important, dit d’ « arbitre », car avec 17% des voix, son appel à voter pour Hollande ou pour Aubry pourrait peser dans la balance du second tour. Les deux finalistes, qu’il appelle « les deux faces d’une même pièce », recevront une lettre de sa part. C’est ce que le député de Saône-et-Loire a déclaré hier soir au JT de 20h sur France 2. Aucune consigne de vote n’a donc été donnée par le candidat de la « démondialisation ». Arnaud Montebourg prendra sa décision à l’issue du débat final, qui aura lieu demain soir.
Il appelle François Hollande et Martine Aubry à s’engager sur quatre questions : le contrôle financier, le protectionnisme industriel, la VIe République et la lutte contre la corruption. Des thèmes qui, d’après Arnaud Montebourg, « paraissent incontournables pour une victoire de la gauche » et sur lesquels il faudra « autre chose que mépris et condescendance ». Les deux finalistes ont bien sûr pris en compte les déclarations du troisième homme. Martine Aubry dit avoir « des points largement communs » et s’engage à les « reprendre » dans sa campagne d’entre-deux tours. François Hollande, quant à lui, affirme entendre les « préoccupations » des électeurs d’Arnaud Montebourg sur « la régulation insuffisante de la mondialisation, sur la place de la finance, sur un certain nombre de dérives dans la République ».
Mais il en faudra plus pour convaincre l’arbitre, qui envisage de ne pas appeler à voter pour l’un ou l’autre.
Nicolas Pouilley
(Source : AFP)
Crédit photo : AFP
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