Alors que les grandes lignes de la réforme territoriale doivent être présentées demain dans la presse, les arbitrages du président de la République sur les modalités de la réduction du nombre de régions ne seraient toujours « pas définitifs », à en croire le JDD en date de dimanche 1er juin. En cause, notamment selon l'hebdomadaire, les présidents de région socialistes qui « continuent de faire pression pour échapper aux mariages envisagés ».
François Hollande aurait étudié une nouvelle carte de France à douze régions, samedi 31 mai dans l'après-midi, avec le Premier ministre Manuel Valls. Celle-ci fusionnerait les régions par deux et même par trois dans l'Est où la Champagne-Ardenne, la Lorraine et l'Alsace seraient regroupées dans une même entité. En revanche : « L'Ile-de-France, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur et la Corse ne subiraient pas de changement, en raison de leur importante "densité de population" », précise Le Monde.
Réforme territoriale : fusion Nord Pas-de-Calais-Picardie, ça se précise... http://t.co/OeqEa9qxDv pic.twitter.com/dVe8Qs9S9f
— France 3 Nord (@F3nord) June 1, 2014
Résultat : le nombre de régions passerait de 22 à 12 avec notamment le regroupement du Nord Pas-de-Calais avec la Picardie, de la Basse et Haute Normandie, la Bourgogne et la Franche Comté, l'Auvergne et Rhône-Alpes, le Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon, l'Aquitaine et le Limousin, le Poitou-Charentes et le Centre et la Bretagne avec les Pays de Loire. Une telle réforme permettrait un gain annuel de « 12 à 25 milliards d'euros », estime le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, André Vallini, cité par l'AFP.
Problème, le projet de loi porté par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, présenté le 18 juin en Conseil des ministres, ne fait pas l'unanimité au sein même de l'exécutif. Principal point d'achoppement : la fusion de la Bretagne et des Pays de la Loire. « Manuel Valls ou Stéphane Le Foll souhaîtent une union entre les pays de Loire et la Bretagne, mais le Breton Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, s'y oppose », indique Le Parisien.
Par ailleurs, la suppression des Conseils généraux envisagée dans le second volet de la réforme défendue par Marylise Lebranchu pourrait être remise en cause. En effet, pour transférer les compétences des départements aux intercommunalités ou aux régions, l'exécutif devrait recueillir la majorité des 3/5e du Congrès. Or, les sénatoriales de septembre devraient refaire basculer la chambre haute à droite. Quoiqu'il en soit, le projet du gouvernement pourraient repousser la date des élections départementales et régionales au printemps 2016.