Près de sept ans après la mort de Saddam Hussein, les premiers témoignages sur la pendaison de l’ancien raïs irakien commencent à affluer, comme celui de Mouaffak al-Rubaïe, ancien conseiller à la sécurité nationale, présent le jour de l’exécution de celui qui dirigea l’Irak de 1979 à 2003. L’ancien conseiller à la sécurité nationale répète que si Saddam Hussein « méritait mille fois la mort, il a aussi fait preuve de courage ».
« Il était normal et décontracté, et je n'ai vu aucun signe de peur. Bien sûr certains voudraient que je dise qu'il s'est effondré, ou qu'il était drogué, mais il s'agit de la vérité historique », explique l'ancien conseiller à l'AFP. « C'était un criminel? C'est vrai. Un meurtrier? Vrai. Un boucher? Vrai. Mais il est resté fort jusqu'au bout. Je n'ai pas entendu le moindre regret de sa part, je ne l'ai pas entendu implorer la pitié de Dieu, ou demander pardon », raconte-t-il.
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Saddam Hussein a été condamné et exécuté pour crimes contre l'humanité pour la mort de 148 chiites à Dujaïl en 1982. Avant sa pendaison, le 30 décembre 2006, l’ancien raïs avait été conduit dans la chambre du juge qui lui a lu les chefs d’inculpation. Ce à quoi Saddam Hussein a répondu, selon Mouaffak al-Rubaïe, « Mort à l'Amérique! Mort à Israël! Mort au mage perse! ».