« Vous avez vu comme elle est belle, Ségolène… » : François Hollande n’a pu s’empêcher de lâcher ce compliment, mardi 16 octobre lors du dîner des « anciens collaborateurs de l’Elysée », après s’être longuement entretenu en privé avec Ségolène Royal, son ex-compagne et la mère de ses quatre enfants. Une phrase a priori anodine dans la bouche du chef de l’État, mais que la jalousie de Valérie Trierweiler pourrait interpréter différemment.
D’autant plus que Ségolène Royal refait son apparition dans les médias en accordant une interview à l’hebdomadaire Le Point en kiosque depuis jeudi et dans laquelle elle confie : « Je ne suis pas sortie de la politique. Il faut trouver quelque chose qui me convienne à moi et qui lui convienne à lui. On va voir comment cela se dénoue. Il faut trouver la bonne solution sans précipitation. Il y a un constat tacite entre François et moi : à un moment, il faudra que je rentre dans le dispositif. »
Sans langue de bois, la présidente de la région Poitou-Charentes révèle que la guéguerre entre Valérie Trierweiler et elle-même pourrait lasser : « On ne sait pas quels seront les effets de cette affaire sur les Français. A un moment, ils peuvent en avoir marre de nous trois, et donc de moi aussi. Pendant qu'on parle de ça, on ne parle pas de mes idées politiques ». Et d’enchaîner sur sa rencontre inopinée avec François Hollande à New York, une rencontre avortée : « Ce n'est pas François qui a pris l'initiative de tourner les talons, ce sont ses conseillers qui lui ont dit de faire demi-tour. Ils sont à cran. Ils sont sous pression. Il y a des pressions d'elle (Valérie Trierweiler) sur l'entourage », révèle Ségolène Royal.
Tandis que les batailles internes des courants du Parti socialiste font rage au congrès de Toulouse, elle « refuse le tourbillon de la politique politicienne. Je ne mettrai pas le doigt dans l'engrenage d'une nouvelle bataille de courants. Je surveille, je garde un œil, mais je ne veux plus faire cela ». Et envisage pour la suite non pas une entrée tardive au gouvernement - « François ne va pas remanier maintenant » - mais plutôt une mission à l’étranger.
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