L’Express publie sur son site internet des extraits du livre de la journaliste politique Michèle Cotta, « le Rose et le Gris », où elle relate les premiers mois de François Hollande à l’Élysée avec notamment des commentaires de son ex-compagne Ségolène Royal : « François et moi avons été un couple, et même un couple mythique, il lui sera impossible de m’effacer, moi et mes enfants ». La présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes se montre intraitable envers sa rivale Valérie Trierweiler, qualifiant même son attitude envers elle de « complexe de Rebecca* ».
Ségolène Royal révèle aussi les étapes de l’ascension politique du père de ses enfants : « Ce n'est pas moi qui lui ai barré la route en 2007. S'il s'était présenté, je l'aurais trouvé légitime, puisqu'il était le premier secrétaire du PS, et je me serais retirée ». Et enchaîne sur les piques à son encontre pendant la campagne électorale de 2012 : « Je ne me fais pas d'illusion : lorsque Hollande a dit qu'il voulait être un candidat normal, il me visait aussi. Sarko et moi étions dans son collimateur, nous étions tous les deux des candidats anormaux. » Tout en précisant que Dominique Strauss-Kahn aussi était visé.
« Comment Michèle Cotta peut-elle s'autoriser "des confidences" de ma part, contre notre accord. Je le lui ai dit au téléphone. Elle s'est excusée », a tweetté Ségolène Royal dans la journée du 11 octobre. Et pour cause, les confidences sont inédites et cassent l’image digne que véhicule Ségolène Royal depuis sa défaite aux primaires socialistes il y a un an. Une colère légitime ? Michèle Cotta confie au Parisien que l’ancienne compagne du chef de l’État est furieuse depuis qu’elle a pris connaissance du contenu de l’ouvrage. Pourtant, « Le Rose et le Gris » compile une bonne cinquantaine d’entretiens réalisés avec des personnalités de gauche comme de droite : le témoignage de Ségolène Royal ne constitue donc qu’une petite partie du livre. Mais il pourrait raviver immédiatement le climat de haute tension qui règne entre les deux femmes de la vie du Président.
*« Rebecca » de Daphne du Maurier. Une jeune fille épouse un veuf ténébreux. Elle sera hantée pendant tout le roman par le souvenir de sa première femme Rebecca.
Laure Gamaury
Crédit photo : AFP
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