Sharon Stone est souvent revenue sur l'expérience marquante, mais également douloureuse, qu'a pu représenter le tournage du thriller Basic instinct, mis en scène par "le Hollandais violent" (c'est son petit surnom), Paul Verhoeven. Notamment : la célèbre scène de l'interrogatoire, marquée par un croisement et décroisement de jambes de la dangereuse Catherine Trammel, en tailleur blanc. Geste qui trahit son intimité.
Et ce... contre son gré. Dans son autobiographie parue en 2021, The Beauty of Living Twice, Sharon Stone a effectivement affirmé que son vagin avait été filmé sans son consentement durant la réalisation de cette séquence. Et n'aurait pas vraiment eu son mot à dire : l'équipe technique lui avait assurée "qu'on ne verrait rien" de ses parties intimes lors du tournage. Sharon Stone aurait même été incitée à retirer sa culotte "parce que le blanc [faisait] un reflet sur la caméra", lui aurait-on dit. Curieuse raison s'il en est.
Et cette aura sulfureuse, lui a beaucoup coûté dans les années qui ont suivi le succès de ce classique. Tant et si bien que la star hollywoodienne nous a encore révélé un nouvel élément à ce sujet...
L'espace d'un échange accordé à Bruce Bozzi au sein de l'émission iHeartPodcast, Sharon Stone nous a effectivement appris que Basic Instinct avait pesé dans la balance... lors du divorce de l'actrice, en 2004. Se battant alors contre son ex-mari Phil Bronstein afin d'obtenir la garde de son fils, Roan, la star a fait face aux interrogations pour le moins déplacées du juge décidant de ce verdict, relate le Daily Mail.
Ce dernier aurait directement demandé au jeune Roan : "Tu sais que ta mère fait des films sexuels ?". Ce qui aurait dévasté l'interprète de Catherine Trammel. Une méthode pour le moins scandaleuse. La garde du fils est finalement revenue à Phil Bronstein. Aujourd'hui, Sharon Stone dénonce un "abus du système". "On a décidé de quelle sorte de mère j'étais parce que j'ai fait ce film", déplore-t-elle encore au sein de l'émission.
On souffle, mais on ne s'étonne guère : c'est là une belle démonstration de "slut shaming". Le "slut shaming", c'est ce phénomène par lequel on (souvent des mecs) juge une femme selon ses tenues, ses propos, son attitude, ses choix. Et surtout, selon des préjugés bien sexistes allant de pair avec la culture du viol et les fantasmes les plus misogynes - un polar féministe Césarisé comme La nuit du 12 synthétise avec fracas tout cela. Et les actrices ne sont pas épargnées. Sharon peut en témoigner. Triste.