L'espace d'une interview accordée au New York Times, l'actrice américaine Sigourney Weaver est revenue sur son expérience pas toujours rose d'Hollywood. Une industrie dont elle déplore notamment le sexisme indéniable.
"Chaque fois que j'avais affaire à différents directeurs de studio et que je devais traiter avec eux, je n'étais jamais à l'aise. Dans ces moments-là, je ressentais toujours un sexisme incroyable et une sorte de ressentiment à l'idée que ces producteurs devaient m'écouter parce que j'avais effectivement ce pouvoir et que j'étais assez intelligente pour assembler plusieurs phrases", a ainsi taclé l'actrice de 73 ans.
Des souvenirs loin d'être idéaux pour l'interprète de Ripley dans Alien.
Le sexisme qu'a pu ressentir Sigourney Weaver face aux producteurs et directeurs de studios hollywoodiens n'a pas simplement été source d'instants gênants pour l'actrice. Cette expérience a également eu des effets plus ou moins directs sur sa carrière. Il faut effectivement voir là l'une des fâcheuses raisons pour lesquelles la star n'a jamais osé sauter le pas en devenant réalisatrice, malgré ses dizaines d'années passées dans l'industrie.
"J'avais l'habitude de me dire : 'Oh, ce serait amusant de réaliser un film, mais je ne veux pas avoir affaire à ces gens-là'", a poursuivi l'artiste. On le comprend volontiers, d'autant plus lorsque l'on comprend toute la teneur féministe de sa carrière - notamment sa partition de femme d'action prête à en découdre dans les Alien.
En espérant qu'un jour, l'actrice désire cependant s'aventurer de l'autre côté de la caméra (à l'instar de certaines consoeurs actrices, telle Jodie Foster). En attendant, on appréciera de la retrouver dans Avatar : La voie de l'eau, le film de James Cameron en salles le 14 décembre prochain.