Le plan de sortie de crise proposé par Kofi Annan, émissaire des Nations Unies et de la Ligue arabe a été accepté par Bachar al-Assad. Cette proposition de médiation avait reçu l’aval de Moscou dimanche et celui de Pékin mardi, les deux alliés de la Syrie qui ont fait usage de leur droit de veto au Conseil de sécurité pour bloquer deux résolutions condamnant la répression en Syrie. Lors de la visite de M. Annan, le président russe Dmitri Medvedev a demandé à M. Assad d'approuver ce plan pour « éviter la guerre civile ».
Cette déclaration non contraignante détaille un plan en six points approuvé le 21 mars par le Conseil de sécurité. Il préconise la cessation de toute forme de violence par toutes les parties sous supervision de l'ONU, la fourniture d'aide humanitaire à toutes les zones affectées par les combats et la libération des personnes détenues arbitrairement.
Pour M. Annan, l’aval du président al-Assad constitue une « étape initiale importante » pour mettre fin aux violences. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a demandé à Bachar al-Assad de se conformer au plan Annan avec « des actions immédiates ».
Des centaines d'opposants s'étaient également réunis mardi à Istanbul pour envisager l'après Bachar al-Assad. C’est le Conseil national syrien (CNS), qui a finalement été reconnu par la majorité des membres de l’opposition comme le plus apte à former un front uni pour fonder une « république démocratique ».
Al-Assad travaille son image
Le même jour, le président syrien était en visite à Homs, dans le quartier de Baba Amr, où les bombardements n’ont pas cessé le mois dernier pour réduire au silence ce bastion de la rébellion contre le pouvoir. Al-Assad a promis de reconstruire le quartier, qui sera « beaucoup mieux qu'avant », justifiant une fois de plus la répression armée par la menace « terroriste ».
Ainsi les militants ont fait état de nouveaux bombardements dans cette ville, et de très violents combats à travers le pays notamment dans le Centre où l’offensive sur Qalaat al-Madiq s’est poursuivie dans la journée.
A Téhéran, le président Mahmoud Ahmadinejad a renouvelé son soutien au président Bachar al-Assad et dénoncé la politique des pays occidentaux vis-à-vis de la Syrie et de l'Iran. En plus d’un an, les violences en Syrie ont fait près de 10.000 morts, selon l'OSDH, et selon l'ONU, plus de 9.000 morts.
Source : AFP
Crédit photo : AFP
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