Alors que le bilan du conflit s'alourdit en Syrie, une conférence des « amis du peuple syrien » se déroule aujourd'hui à Paris. Réunissant une centaine de pays arabes et occidentaux, elle vise à montrer à Bachar al-Assad que la mobilisation internationale contre son régime ne faiblit pas. Cette conférence est de nouveau marquée par le boycott de la Chine et de la Russie, qui continuent à s'opposer à un départ forcé du dictateur. Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils défendraient un durcissement des sanctions de l'ONU contre le régime.
Quinze généraux de l'armée syrienne ont fait défection. Bachar al-Assad refuse de reconnaître l'ébranlement de ses forces militaires, affirmant que les généraux avaient été « payés » par des puissances étrangères. Les combats et les bombardements continuent de faire rage à travers le pays.
Le 30 juin dernier à Genève, un accord était trouvé sur les principes d'une transition politique en Syrie, puis son interprétation a divergé selon les puissances en présence, notamment les Etats-Unis, la Chine et la Russie, qui ne s'entendent pas sur la nature de ce processus. L'opposition syrienne elle-même est divisée sur la question et n'a pas réussi à s'accorder sur un modèle de transition lors d'une réunion mardi au Caire.
Cette semaine, Wikileaks a publié des courriers électroniques mettant en cause plusieurs entreprises occidentales, qui auraient collaboré avec la Syrie après le début de la répression du soulèvement.
Viviane Clermont
(Source : AFP)
Crédit photo : AFP
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