Vendus entre 50 centimes et un euro, ces étuis ont envahi les bureaux de tabac.
Deux marques sont principalement en concurrence sur ce marché : The Facebox et Slyp. Les Belges ne nous ont pas attendus pour commercialiser ces « cache-misères ». En effet, depuis 1993, une innovation a été brevetée sous le nom « The Facebox », près de seize ans avant l’entrée en vigueur de la loi imposant les photos chocs sur les paquets de cigarettes en Belgique. En avance sur leur temps, oui, on peut le dire. Il existe plus d’une dizaine de modèles d’étuis allant de Che Guevara à des dessins humoristiques.
L’entreprise Belge qui commercialise ces étuis a constaté une augmentation de ses ventes en France de « 20 à 30% depuis le mois de mars ». Les dirigeants de Facebox ont tenu à préciser qu’ils ne souhaitaient pas « enrayer les tentatives de l'Etat de lutter contre le tabac, ni faire de l'argent sur le dos de ces nouvelles réformes ».
Slyp, le concurrent français de Facebox, propose une vingtaine d’emballages différents plus funs les uns que les autres. Stephane Lhomme, l’un des associés de la petite entreprise Lyonnaise, « conscient des dangers de la cigarette », justifie sa démarche « dans un souci de protection des enfants ».
Reste à savoir ce qui est plus choquant pour un enfant : apercevoir une photo de poumons noircis sur un paquet ou assister à la lente agonie de son papa fumeur en phase terminale? Décidemment, un parfum de mauvaise foi règne parmi ces fabricants d’emballages. Un business juteux est à prendre, la morale ou la santé des enfants passent au second plan.
De façon assez surprenante, le ministère de la Santé n'a pas crié au scandale. Il considère que ces emballages vont dans le sens la campagne anti-tabac actuellement menée « "C'est bien la preuve que l'on cache la réalité du tabagisme, que l'on refuse de voir l'inévitable! ».
VOIR AUSSI
Tabac : des images chocs obligatoires sur les paquets de cigarettes
Tabac : 9% des 9-11 ans ont déjà fumé
Tabac : dangereux dès la première cigarette