Il est l’un des photographes de mode les plus en vus du moment. Pourtant, Terry Richardson est depuis quelques semaines la cible d’une pétition exigeant de ses clients qu’ils le boycottent. Intitulée « Vogue, H&M, Mango, Supreme, & all other brands: Stop using alleged sex offender Terry Richardson as your photographer » (« Vogue, H&M, Mango, Supreme, et toutes les autres marques : cessez de faire appel au délinquant sexuel présumé Terry Richardson comme photographe »), cette revendication a été publié sur la plateforme change.org et signé par plus de 8 000 internautes.
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À l’origine de la fronde contre le photographe américain, connu pour ses chemises à carreaux et ses multiples tatouages, l’esthétique de ses clichés jugée « pornographique et dégradante » pour l'image de la femme ; en témoigne la dernière série de photos qu’il a réalisé avec Miley Cyrus. Plus grave encore, plusieurs mannequins l’accusent d’avoir eu, à leur égard, un « comportement déplacé dépassant le cadre professionnel » voire à la limite du harcèlement sexuel. Coco Rocha, Rie Rasmussen, Jamie Peck sont de celles-là. Cette dernière garde d’ailleurs un mauvais souvenir de son shooting avec Terry Richardson, il y a six ans. Elle n’a alors que 19 ans. « Il m’a demandé d’enlever ma culotte. J’ai refusé car j’avais mes règles », aurait raconté la jeune fille dont les propos sont rapportés par l’auteur de la pétition. Et de poursuivre : « Il m’a demandé en plaisantant d’enlever mon tampon, pour en faire un tampon tea. Il insistait pour que je l’appelle Oncle Terry, et s’est soudainement déshabillé dévoilant le plus gros pénis que je n’ai jamais vu. Il m’a ensuite dirigé vers un canapé, où il m’a fortement suggéré de toucher son terrifiant pénis. »
Mais malgré les multiples récits concernant les agissements douteux du photographe, magazines de mode et grandes marques ne cessent de lui renouveler leur confiance, au grand dam d’Elizabeth Paton, correspondante mode et luxe pour le Financial Times. « Tant que les magazines continueront de faire appel à lui pour leurs couvertures, tant que les stars hollywoodiennes continueront de le choisir pour leur shooting ou leur clip vidéo, il n’aura aucune raison de changer de comportement », a-t-elle déploré devant les caméras du Huffington Post. De son côté, dans un billet publié sur son blog, le principal intéressé s’est dit « profondément blessé par les récentes et fausses allégations de manque d’égards et de mauvais comportements », affirmant avoir « toujours été respectueux et prévenant des personnes » qu’il a photographiées.