Les avis semblent unanimes : après la diffusion du troisième épisode bouleversant de la série post-apocalyptique The Last of Us (diffusé en France ce 30 janvier sur Amazon Prime), tout le monde s'accorde à saluer un petit bijou d'écriture et d'interprétation.
Scénarisé par Craig Mazin et réalisé par Peter Hoar, cet épisode 3 ("Long, Long Time,") est une magnifique étude de caractère qui se déploie sur 75 minutes et capture la beauté et la douceur d'une vie à deux au milieu de la désolation pandémique à travers les yeux de deux amants, Bill (Nick Offerman) et Frank (Murray Bartlett). Une vraie respiration dans un monde dévoré par le désespoir.
"Nous n'avons pas à rester avec nos deux héros durant tout le voyage, et nous n'avons pas à rester au même moment et au même endroit. En fait, nous pourrions sauter un peu dans le temps. Et cela m'a donné l'occasion de raconter ce genre d'histoire", confie Neil Druckmann, le créateur du jeu vidéo dont est adaptée la série et co-showrunner du show à Deadline. "C'était tellement beau et émouvant et cela faisait sens avec les enjeux de Joel et Ellie d'une manière intéressante. Même si nous dévions de l'histoire, je me sentais tout à fait à l'aise de dire : 'Absolument, faisons-le. C'est une excellente idée'"
Comme le précise Allociné, Druckmann s'est est remis à son binôme showrunner Craig Mazin pour développer les personnages de Bill, un favori des fans du jeu vidéo, et de Frank, dont on ne fait qu'entrapercevoir le cadavre dans le jeu, et pour leur offrir une vraie histoire à part entière.
Au-delà de cette romance bouleversante qui aura ému les fans, The Last of Us offre également une belle représentation bienvenue à la communauté LGBTQIA+ à la télévision. Et la mise en lumière de cette love-story gay n'est certainement pas anodine pour le réalisateur de l'épisode 3, Peter Hoar (It's a Sin), lui-même homosexuel.
"Je venais juste de terminer la série It's a Sin, où cinq garçons traversaient la crise du sida au Royaume-Uni. Je n'avais pas réalisé à quel point je pouvais être une voix, un représentant et le nombre de personnes qui écoutent. La communauté était si merveilleuse envers la série. Maintenant, ça se reproduit, pas seulement avec la communauté LGBTQ, mais aussi avec la communauté The Last of Us, à laquelle j'appartiens désormais", a-t-il confié à Inverse.
"The Last of Us est devenu un exemple emblématique de représentation queer dans le jeu vidéo, et l'un des blockbusters les plus reconnus qui a été si progressiste dans ses intentions qu'il a beaucoup fait pour ce média, même s'il a fait quelques faux pas, a déclaré Jade King of The Gamer à CNN, notant que ce troisième épisode de la série ouvre probablement la voie à des épisodes présentant également une approche profonde et nuancée des personnages LGBTQ. On applaudit donc.