Malgré sa fidélité sans faille depuis votre arrivée dans la boîte il y a cinq ans, vous ne pouvez plus le voir en peinture. Hyper lent à retranscrire ce que vous tapez ou à faire une recherche sur Internet, il se permet de ramer dès que vous ouvrez plus de trois onglets. Le plus rageant ? Quand un membre du service informatique vient faire le diagnostic et vous affirme qu'il ne voit "aucun problème sur votre bécane".
JAMAIS. Même quand vous notez "merci de votre retour" ou URGENT en majuscules dans l'objet.
Que ce soit pour parler d'un dossier ou évoquer sa trépidante vie (qu'il croit) au détour d'une conversation privée. D'ailleurs, tout l'open space est au courant qu'il a rendez-vous chez le dentiste mardi prochain.
Bizarrement, quand vous achetez des yaourts nature 0%, personne ne vous les pique.
Ou pire, qui verse le café alors qu'il n'y a plus de gobelet. Surtout que vous aviez grandement besoin de caféine pour vous remettre du vol de vos Mamie Nova choco-noix de coco.
Et qui fait crouich-crouich chaque fois qu'elle mord dedans.
En janvier, elle souffle non-stop de l'air glacé au-dessus de votre tête et refuse systématiquement de se mettre en route aux plus chaudes journées de l'année.
Tout l'open space se sert de cette satanée imprimante mais personne ne se dévoue jamais pour remettre des feuilles blanches dans le bac. Résultat, c'est bibi qui finis toujours par rapporter une ramette de papiers de l'armoire à fournitures.
L'armoire à fournitures, justement, est un sujet perpétuel d'énervement. Avec ce titre ronflant, on s'attend à y trouver une myriade de stylos et des post-its de toutes les couleurs. Mensonge : en vrai, elle ne contient que des enveloppes qui ne collent même plus et des stylos feutres usagés.
Toujours écrites en majuscules et suivies de plusieurs "!!!", elles sont collées un peu partout dans l'open space pour dissuader de passer des coups de fils ailleurs que dans la salle de pause. Mais quand celle-ci est devenue une salle de réu' alternative et que vos collègues ont les oreilles qui traînent, vous le prenez d'où votre rendez-vous chez la gynéco ?
Et qui s'obstine à laisser perpétuellement les stores fermés toute la journée même quand il n'y a plus de soleil, alors que vous vendriez père et mère pour avoir un peu de lumière.
Sous prétexte qu'ils ne les distribuent "qu'aux horaires de permanence". Soit mardi prochain, alors qu'on est le 5 du mois et que vous êtes déjà à découvert.
Châtiment des salariés travaillant en open space, ce "tip tip tip tip" incessant va finir par vous rendre chèvre. D'ailleurs, il vous arrive d'en rêver la nuit.
Pour acheter ce délicieux Balisto que vous rêviez de grignoter à votre pause de l'après-midi.
Pour parler à votre collègue et fait mine de ne pas vous avoir vue. Pendant ce temps-là, vous devez essayer de bosser sans penser à ses fesses situés à 10 centimètres de votre visage. Plaisant.
Ou plutôt, votre absence de vacances avant de longues, de très longues semaines. Courage, dans cinq jours, c'est le week-end !