Toit fermé, spectacle pyrotechnique, Daft Punk dans les enceintes. C’était grand spectacle vendredi 21 février au Millenium Stadium de Cardiff. L’hymne gallois, « Land of my Father », repris en cœur par plus de 70.000 spectateurs mettra directement les Bleus dans l’ambiance. Le peuple gallois ne se rendra pas. Après la déroute en Irlande, le XV du Poireau devait une revanche à ses supporters. A peine le coup d’envoi donné, l’équipe de France se faisait pénaliser et Lee Halfpenny enquillait et permettait aux siens de mener 3-0. Et ce n’était que le début. Sur une mésentente française, Georges North profitait d’un ballon relâché par Brice Dulin pour aplatir. 8-0 pour les Gallois en cinq minutes. Le départ des Bleus était compliqué.
Cauchemardesque même, après une autre pénalité du buteur gallois. Comme face aux Anglais et aux Italiens, les Français, en possession du ballon, ne disposaient pas d’un plan de jeu permettant de créer des brèches. Trop dépendants de certaines individualités, les Bleus n’avançaient pas en attaque. Et lorsqu’ils avaient les moyens de percer la défense galloise, des erreurs venaient enrayer le jeu français. Jean-Marc Doussain, le demi de mêlée, retardait par exemple les attaques bleues dans les libérations et ratait quelques pénalités. Mais c'est tout le XV de France qui n'était pas à son avantage lors de cette troisième journée du Tournoi des Six Nations.
Trop pénalisés, sans trop d’ambition, avec un jeu très lent et en manque de patron, les Bleus étaient trop timorés. Menés 20 à 6 à la mi-temps, on voyait mal les hommes de Philippe Saint-André revenir dans le match. Après le repos, les coéquipiers de Pascal Papé revenaient avec de meilleures intentions et tenaient plus le ballon ovale. Mais trop de maladresses et surtout de mauvais choix condamnaient les Bleus. Enormément pénalisé en mêlée, pourtant son point fort, le XV de France ne parvenait pas à inquiéter les Gallois. Les joueurs de Warren Gatland en rajoutaient même une couche avec un essai de Sam Warburton, leur capitaine. Sans aucun point marqué en 48 minutes, avec deux cartons jaunes (Mas et Picamoles) et surtout en manque d’efficacité chronique, les Bleus repartaient de Cardiff la tête basse, et avec beaucoup d’interrogations.