En Charente, Paul François n’est pas le seul mais se dit victime de l’herbicide Lasso, il rajoute que le fournisseur connaissait les dangers de ce produit sans pour cela réagir.
Pas assez de mises en garde du géant américain de l'agrochimie contre ce produit qui a intoxiqué l’agriculteur depuis avril 2004. C’est une grande première mais il comparaîtra au tribunal de grande instance de Lyon cet après-midi, devant la 4e chambre civile. Il voudrait prouver que les représentants de Monsanto connaissaient depuis le début la dangerosité du produit Lasso.
Il a inhalé les vapeurs du pesticide en nettoyant une cuve, mais dit bien que s’il avait connu les risques, il aurait pris plus de précautions durant toutes ces années. L'agriculteur est resté cinq mois sur un lit d'hôpital après des malaises et des troubles neurologiques graves.
Il ne reste plus qu’au tribunal de prouver la véracité de ces propos et de statuer sur ce fameux lien de cause à effet. Mais l'agriculteur veux faire connaître la responsabilité de ce fournisseur et voudrait par ce procès éviter que d’autres aient les mêmes soucis de santé. La Belgique avait arrêté l’utilisation de ce pesticide en 1991, et le Canada, encore bien avant.
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