Une couverture dans la poussette serait l'un des meilleurs moyens de protéger son bébé des effets de la pollution, notamment le matin, lorsque les taux de particules fines dans l'atmosphère sont particulièrement néfastes pour la santé.
C'est ce qu'ont mis en lumière des scientifiques de l'Université du Surrey, au Royaume-Uni en testant les niveaux de pollution à l'intérieur des landaus. Le but de l'expérience était d'évaluer l'exposition des nourrissons à la pollution, notamment quand les parents emmènent leurs enfants plus âgés à l'école. Les chercheurs ont constaté que la pollution aux particules fines était bien plus élevée le matin. En cause : les gaz d'échappement des véhicules, bien plus nombreux sur les routes que pendant les heures creuses de la journée. Dans leur landau ou poussette, les bébés sont particulièrement exposés aux particules fines car les pots d'échappement des voitures se situe à leur niveau.
"Les jeunes enfants sont beaucoup plus sensibles à la pollution que les adultes, en raison de leurs systèmes immatures et en voie de développement et leur faible poids corporel", a expliqué le Dr Prashant Kumat, le directeur de l'étude, au Guardian. "Ces résultats donnent une idée aux familles qui se rendent chaque matin vers les écoles maternelles et primaires avec de jeunes enfants. Ils pourraient principalement développer des problèmes respiratoires en étant en contact avec des produits chimiques toxiques et nuisibles."
Il existe pourtant un moyen efficace de protéger les bébés de la pollution atmosphérique : les couvrir d'une couverture lorsqu'ils sont dans leur landau ou leur poussette. "Une des façons les plus simple de lutter contre [les effets e la pollution] est de dresser une barrière entre les enfants en landau et les émissions des gaz d'échappement, notamment aux points chauds de pollution comme les intersections de la route. Si possible, les parents devraient couvrir le landau", a poursuivi le Dr Kumat.
Pour le chercheur, il est urgent de considérer la lutte contre la pollution aux particules fines comme un enjeu majeur de santé publique. Leur récente, publiée dans la revue Environmental Pollution, l'atteste: des détecteurs de pollution particulaire ont été placés dans des poussettes qui ont ensuite fait 64 voyages à destination d'écoles de Guildford, dans le Surrey. Les chercheurs dirigés par le Dr Kumat ont constaté que la pollution de l'air était plus importante aux carrefours et aux arrêts de bus, en particulier le matin.
"Les particules fines ont un impact sanitaire plus important [sur les bébés] par rapport aux enfants plus âgés car les enfants en bas âge sont plus sensibles à la pollution aux particules. Cela suggère qu'ils est nécessaire de mettre en place des mesures de précaution pour limiter leur exposition pendant le transport le long de routes encombrées", a conclu le chercheur.