Pas une journée ne passe sans que les crimes commis par Daech en Syrie, et en particulier à l'égard des femmes, ne soient relayés par les médias. C'est ainsi que le Daily Mail rapporte le meurtre d'une jeune fille, tuée par les membres de la brigade des moeurs de l'organisation terroriste dans la ville de Manjib, où les rebelles se battent actuellement avec le soutien des forces américaines.
Le crime de cette jeune fille de 21 ans ? Elle ne portait pas une tenue réglementaire. En effet sous le joug de Daech, les femmes sont contraintes de porter un voile noir double épaisseur afin de dissimuler non seulement leurs yeux, un niqab et des gants. Elles doivent aussi être accompagnées en permanence d'un homme lors du moindre déplacement.
Un membre de la famille de la victime assassinée pour non-respect du code vestimentaire imposé par l'organisation terroriste a affirmé au Daily Mail que sa dépouille montrait des signes de torture. "Elle a été indéniablement torturée. Son cadavre en présentait des signes clairs". Et d'ajouter : "Nous ne pouvons même pas protester contre ce crime horrible. Le seul département judiciaire à Manbij obéit à la charia et soutient donc de tels crimes."
Sous le régime de l'Etat islamique sur le territoire syrien, les femmes doivent obéir à des règles très strictes sous peine d'être fouettées pour la moindre entorse à la charia, voire tout bonnement tuées. Daech a ainsi édicté des règles très précises encadrant les tenues vestimentaires des femmes en public et mis en place une milice féminine pour faire respecter sa loi dans les rues. C'est ainsi qu'on apprenait il y a quelques jours qu'une Syrienne avait été battue et tuée par al-Khansaa, la milice de Daech, pour avoir allaité son bébé sous son niqab dans la rue.
Cette exécution intervient peu après le meurtre d'une journaliste syrienne qui faisait des reportages en freelance à l'intérieur du territoire contrôlé par Daech. Ruqia Hassan est la cinquième journaliste assassinée par l'organisation terroriste depuis le mois d'octobre 2015.