A onze états de la désignation du candidat républicain, Ron Paul, 76 ans, annonce son retrait de la course à l’investiture. Faute de fonds suffisants, le Texan arrête de faire campagne pour la primaire même s’il souhaite continuer à « prendre des positions, à gagner des délégués et à délivrer un message fort à la convention nationale du parti républicain selon lequel la liberté est la marche à suivre pour l'avenir ». Ron Paul, qui tente pour la troisième fois d’obtenir l’investiture républicaine (1988, 2008 et 2012), est un ardent défenseur de l’isolationnisme américain : il a voté contre la guerre en Irak en 2002 et a affirmé, pendant la campagne, que l'Iran « n’avait pas de bombe ». Une position qui a d'ailleurs déclenché les foudres au sein même de son parti. Il est également pour la légalisation de certaines drogues, dont le cannabis, et surtout pour un retrait de l’Etat fédéral qu’il trouve trop dépensier au travers de la Réserve fédérale et de la Banque centrale. Ron Paul est souvent considéré comme le chef de file du Tea Party, le courant conservateur anti-impôts né en 2009.
Mitt Romney, unique favori
Ce retrait informel de Ron Paul intervient après celui du grand rival de Mitt Romney, Rick Santorum l’ultra-conservateur, le 10 avril dernier. Le multimillionnaire, ancien gouverneur du Massachusetts, a donc toutes les cartes en main pour être désigné candidat à Tempa le 26 juin, lors de la convention nationale du parti et affronter Barack Obama en novembre. Il a pour l’instant remporté 949 délégués sur les 1144 qu’il doit acquérir pour être investi. Ron Paul totalise, lui, 99 délégués. Un score qui devrait lui permettre d’imposer quelques idées pour la constitution du programme républicain. En revanche, il a affirmé la semaine dernière qu’il ne rallierait pas le futur candidat conservateur : « Il serait au stade actuel très difficile de colmater nos divergences. Si je me suis lancé dans l'investiture, c'est pour faire évoluer le parti républicain ».
Vers un duel Obama-Romney
Avec des crédits quasiment illimités, Mitt Romney a déjà commencé à se mettre dans la peau du candidat républicain qui affronte le président sortant. Il s’est d’ailleurs clairement positionné contre le mariage gay, une des premières annonces du candidat Obama en campagne : « Le mariage est une relation entre un homme et une femme ». A 180 jours des élections, le président sortant, malgré un bilan mitigé et critiqué, est donné favori.
Laure Gamaury
Source : AFP
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