Sur les 30 000 centenaires qui vivent actuellement en France, 86% sont des femmes. Et c'est un véritable record démographique auquel nous assistons. Cela, c'est ce que nous apprend une nouvelle étude très détaillée de l'Insee publiée ce 5 avril et relayée par La Dépêche.
Une majorité féminine donc, qui rappelle notamment "qu'à tout âge, la mortalité des femmes est plus faible que celle des hommes", comme l'indique l'Institut national de statistique à travers son panorama chiffré.
Un état des lieux du vieillissement qui nous apprend également que le taux de centenaires est en hausse en France depuis les années 1960 puisqu'il a été multiplié... par près de 30 ! Et cela pourrait se poursuivre sur cette lancée, puisque le pays pourrait compter jusqu'à 76.000 centenaires en 2040.
Mais comment expliquer au juste cet indéniable "écart des genres" ?
Bien sûr, plusieurs facteurs doivent tout d'abord être pris en compte face à ce record démographique, comme le rappelle encore Libé, et ils concernent les deux hommes et les femmes : "l'amélioration des conditions de vie et de la prise en charge médicale" notamment, "qui ont permis aux Français de vivre plus longtemps".
Mais cela n'explique pas forcément pourquoi 6% des femmes nées en 1940 pourraient attendre l'âge de cent ans, contre seulement 2% des hommes. Cet "écart des genres", ou "gender gap", s'éclaire également par tout un éventail de choix de vie, de comportements et d'attitudes, autant que d'habitudes.
La crise du Covid nous l'a rappelé (les chiffres de mortalité oscillant là encore d'un genre à l'autre) : les hommes sont bien plus nombreux à adopter une consommation "excessive" de la boisson comme des cigarettes... Entre autres "comportements à risques", malmenant la santé et réduisant la longévité.
La professeure de santé publique mondiale à l'University College de Londres Sarah Hawkes l'a volontiers détaillé : "Les hommes ont davantage tendance à entretenir des comportements susceptibles de conduire à des problèmes de santé sur le long terme. Par exemple, nous constatons que les hommes fument et boivent à des taux beaucoup plus élevés que les femmes".
L'une des raisons parmi d'autres d'un sévère contraste.