Quand vous entendez le mot "vampire", en toute logique, votre cerveau se retrouve inondé d'images de fictions de tous les âges - du Dracula de Bram Stoker aux vampires de Buffy, en passant par les créatures scintillantes de Twilight et les sex-symbols à crocs de True Blood. Mais tout ça, ce n'est que de la fiction, n'est-ce pas ?
Eh bien oui... et non.
Le directeur du programme d'études sociales de l'université de l'Idaho, DJ Williams, a récemment mené une petite étude sur les vrais vampires - ceux qu'on croise peut-être tous les dimanches à la boulangerie sans réellement s'en apercevoir.
Selon lui, il existe deux sortes de vampires : ceux qui en adoptent le style et le mode de vie, et qui s'habillent de la même façon que la majorité des vampires de fiction, allant jusqu'à dormir dans des cercueil et les "vrais" vampires, ceux qui se nourrissent vraiment de sang.
Alors pas de panique : ils ne courent pas les rues la nuit pour se jeter sur la première carotide venue dans une ruelle sombre et déserte, pas plus qu'ils guettent les fenêtre ouvertes en espérant se faire inviter dans la chambre d'une jeune femme un peu naïve ou sous hypnose. Ils se nourrissent effectivement de sang humain, mais à condition uniquement qu'il provienne de donneurs totalement consentants. Ils utilisent alors des lames de rasoir ou des scalpels pour créer une petite incision dans la peau du donneur afin de lécher le sang qui s'écoule de sa blessure.
Mais le reste du temps, ils sont en civil, et rien dans leur apparence ou leur comportement ne trahit leur penchant pour le sang humain. Leur vie n'ont rien d'extraordinaire, comme le souligne DJ Williams :
"Les vrais vampires sont des être humains ordinaires, avec des problèmes communs à tout être humain - comme essayer de maintenir des relations et une carrière fructueuses, gérer le stress et les taches du quotidien, et s'adapter aux transitions."
En parlant de transitions, DJ Williams compare d'ailleurs les obstacles rencontrés par les vrais vampires à ceux rencontrés par les membres d'autres communautés qui ont parfois du mal à se faire accepter pour qui ils sont - comme les homosexuel-les ou les personnes transgenres, par exemple. Il compare même la "sortie de placard" des homosexuel-les à la "sortie de cercueil" des vampires. En effet, il est assez difficile pour eux de faire accepter leur mode de vie et vivent dans la crainte de perdre leur boulot, leurs proches ou leurs enfants si on venait à apprendre ce qu'ils font dans l'ombre...
Pourtant, ces individus ne représentent aucun danger, et DJ Williams en est persuadé.
"S'ils boivent du sang, c'est perçu comme quelque chose de dangereux et délirant. Et ça, c'est une grosse erreur."
Pas de panique, donc. C'est pas demain la veille que vous allez vous faire attaquer par un vampire assoiffé en rentrant de soirée ou qu'ils vont décider d'asservir les humains et de dominer le monde. La cohabitation s'annonce beaucoup plus tranquille que dans les univers de fiction dans lesquels on prend régulièrement plaisir à se plonger.