En 2013 déjà, une étude parue dans le journal Science Mag révélait que les amoureux des livres étaient particulièrement altruistes. La raison est simple : lorsqu'on se plonge dans un livre, on se glisse en même temps dans les chaussures d'un ou plusieurs personnages. On entend leurs pensées, on est emporté dans leurs émotions, et cela nous permet de développer notre empathie. Voilà qu'une toute nouvelle étude vient compléter cette découverte. Menée par l'Université de Kingston à Londres, la recherche en question s'est intéressée aux habitudes de lecture de 123 personnes ainsi qu'à leurs goûts en termes de séries télé et pièces de théâtre. Les chercheurs ont ensuite testé ces mêmes personnes sur leurs compétences interpersonnelles (ensemble des capacités psychosociales axées sur l'écoute, le dialogue et la coopération).
Résultats ? Comme en 2013, les chercheurs ont découvert que les lecteurs sont plus empathiques que le reste du commun des mortels. Mais ce n'est pas tout. Ces derniers ont en effet pu déterminer les traits de caractère prédominants chez les lecteurs selon leurs goûts littéraires. On apprend ainsi que les amateurs de fiction adoptent en général un comportement social positif. Traduction : on peut passer pas mal de temps le nez fourré dans toutes sortes de romans sans que cela ne nous rende antisocial, bien au contraire. Les aficionados de drame et de romance sont particulièrement altruistes, tandis que celles et ceux qui apprécient tout particulièrement se marrer avec une bonne comédie arrivent à se mettre à la place des autres. Enfin, les fans de littérature expérimentale arrivent plus facilement à envisager les choses sous des perspectives alternatives.
Auparavant, des études avaient révélé que la lecture pouvait réduire les risques d'Alzheimer, que les enfants qui lisent étaient susceptibles de bien gagner leur vie, et que les lecteurs étaient... plus sexy que les autres. De quoi se motiver à ouvrir un bouquin.