

"Ces femmes ne restent que des paires de seins" : agressions sexuelles, harcèlement, les danseuses des clips de rap dénoncent le sexisme de l'industrie musicale


"Ces femmes ne restent que des paires de seins" : agressions sexuelles, hyper sexualisation, les "vixens" dénoncent le sexisme dans le rap

Les Vixens, ce sont ces danseuses impressionnantes que l'on retrouve dans les clips de rap. Généralement en tenues légères, voire en lingerie, elles viennent apporter chorégraphies méticuleuses, performances physiques parfois très athlétiques (pole dance, lap dance) et danses "sexy" à ces vidéos musicales, dont elles sont devenues, depuis au moins les années 90, totalement indissociables.

Mais pour Soraya Rhazel, productrice et directrice de casting, les vixens sont bien plus que ça : les égéries oubliées du rap. C'est d'ailleurs ainsi qu'elles les nomment dans son livre éponyme. La jeune femme sait de quoi elle parle : elle aussi fut "vixen" de nombreuses années. Elle est donc bien placée pour dénoncer le sort de celles qui subissent bien des violences.

Violences économiques (en fonction de leurs salaires), violences sexistes (slut shaming banalisé), violences sexuelles... "Elles ne sont jamais remerciées, très peu respectées. Quand on sait que la plupart des filles ont suivi des cursus de danse, des cours de théâtre, maîtrisent le pôle dance, le trapèze, la pyrotechnie, les arts du cabaret et du burlesque"

Le livre-enquête de Soraya Rhazel est une ode aux vixens mais également un pavé dans la marre. Il nous embarque "dans les coulisses de la plus puissante industrie musicale française", face à des femmes qui depuis des décennies sont "regardées, désirées ou méprisées" par des millions et des millions d'auditeurs.

Et ce au sein d'une sphère patriarcale où les voix féminines influentes existent mais ne sont pas majoritaires. Comme l'énonce le média rap l'ABCDR, qui classe ce témoignage dans les grands moments de l'année rap 2024 : "Certains préfèrent probablement se rincer l’œil sur leurs silhouettes, ou fermer les yeux sans les considérer, que lire les vérités des vixens... Elles ne restent que des paires de seins, de fesses, de jambes appelées pour être des accessoires".

"Jouer dans un clip ne fait pas d’elle une fille non respectable et ne donne pas le droit a qu’un de les agresser", "Peu importe Le job que tu sois libraire, danseuse, comptable ou avocate faut parler effectivement", réagissent les auditeurs du mouv face à cette alerte salutaire.

"Force et honneur à vous madame !", Les gens critiquent sans savoir que malgré tout c’est une profession voir une passion", commentent en retour d'autres

























