Deux femmes sur trois pensent qu'elles doivent "perdre du poids"
Deux femmes sur trois pensent qu'elles doivent "perdre du poids"
Deux femmes sur trois pensent qu'elles doivent "perdre du poids"
Un passionnant reportage d'Arte, "Qui a volé l'appétit des femmes ?", décoche quelques faits accablants sur un culte si banalisé : celui des régimes alimentaires, et des plus drastiques s'il en est. L'occasion de rappeler le poids des injonctions faites aux femmes.
Deux femmes sur trois pensent qu'elles doivent "perdre du poids". Cela, c'est ce que relate Arte à travers un reportage d'utilité publique à rattraper fissa sur la plateforme de la chaîne : le bien nommé "Qui a volé l'appétit des femmes ?". Une interrogation mystérieuse quand bien même la réponse de devine... Le patriarcat !
Explications : derrière bien des cas de mal être et des situations de troubles alimentaires (dont Joyce Jonathan a pu témoigner récemment), on retrouve bien souvent des injonctions dont les femmes font l'objet. Et à travers elles un culte si banalisé qu'il est rarement contredit : celui des régimes alimentaires, et des plus drastiques s'il en est. Exclusif - Joyce Jonathan - Inauguration du pop-up store Instax à Paris le 22 mars 2023 © Veeren/Bestimage
Et cela, c'est inquiétant. Plus de la moitié des filles en Allemagne ont déjà fait un régime dès l'âge de 15 ans, relate à ce titre Arte, études à l'appui. De quoi s'alarmer sérieusement, non ?
"On traite principalement la dysmorphie par la thérapie comportementale et cognitive. En remettant en question ces distorsions de pensées par tout un tas de techniques, en essayant d'assouplir ses propres pensées. Cela consiste notamment à se demander si les gens accordent autant d'importance à nos supposées imperfections qu'on ne le croit."
Pour ce reportage, la conclusion est sans appel : ces réalités témoignent des nombreuses pressions imposées aux femmes, des charges encore palpables malgré des mouvements venus bousculer les lignes comme le body positive sur les réseaux sociaux.
"Culpabilisation, injonctions au régime, remarques de l'entourage : depuis plusieurs siècles, les femmes et jeunes filles entretiennent malgré elles un rapport compliqué à la nourriture".
"On a utilisé l'assiette pour façonner les femmes dont le patriarcat a besoin. Les femmes qui se taisent, sont faibles, ne prennent pas trop de place, ont appris à s'autodiscipliner et ont intériorisé toutes ces injonctions. L'assiette a été instrumentalisée pour canaliser leur élan de vie et les réprimer"