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Un grand pas en avant a été réalisé avec l’adoption par le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies d’une résolution appelant à interdire l’excision dans le monde. Le texte stipule que l’excision est une « pratique nuisible et une menace sérieuse » pour la santé, la sexualité et l'état psychologique des femmes. Tous les pays concernés par l’excision sont appelés à mettre en place des dispositifs pour que cesse cette violence physique et morale. Avec 110 soutiens internationaux, la résolution devrait sans peine être adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU à la mi-décembre.
Pratiquée dans 28 pays d'Afrique, en Malaisie, au Yémen, en Irak et dans certains pays d’Amérique du Sud, l’excision est vieille de plusieurs siècles puisqu'elle existait déjà chez les Coptes en Égypte. Cette pratique consiste à effectuer l’ablation du clitoris et parfois d’autres parties génitales de la femme, lors de l'enfance ou de l'adolescence, afin de « réguler sa sexualité ». Cette opération peut engendrer des douleurs lors des rapports sexuels et des complications pendant l’accouchement. D'après les chiffres de l'ONU, malgré les appels et avertissement des leaders religieux chrétiens, juifs et musulmans, 70 millions de femmes ont été excisées en 2010.
Salima Bahia
Crédit photo : iStockphoto