Société
Une publicité dénonce la manière insidieuse dont on décourage les filles d’étudier les sciences
Publié le 26 juin 2014 à 16:45
Par Ariane Hermelin | Journaliste Terrafemina
Une nouvelle publicité pour la marque Verizon et le site axé sur les femmes Makers remporte un franc succès outre-Atlantique. Cette vidéo intitulée « Inspire her mind » enjoint les adultes de changer leur manière de s’adresser aux petites filles afin de ne pas les décourager de se lancer dans des études scientifiques.
Une publicité dénonce la manière insidieuse dont on décourage les filles d’étudier les sciences Une publicité dénonce la manière insidieuse dont on décourage les filles d’étudier les sciences© "Inpspire her mind"
La suite après la publicité


« Isn't it time we told her she's pretty brilliant, too ? » - soit, en français, « n'est-il pas temps de leur dire qu'elles sont intelligentes, en plus de jolies ? » : c’est la conclusion, à un jeu de mots près, d’une publicité pour la marque Verizon en partenariat avec le site Makers qui circule depuis quelques jours et illustre la manière insidieuse dont les petites filles sont écartées des voies scientifiques et incitées à prendre plutôt soin de leur apparence.

Ainsi, 66% des petites filles disent apprécier les sciences et les maths, mais on en compte seulement 18% dans les voies scientifiques à l’université. Cette statistique, issue de la Fondation nationale pour les sciences, est citée au cours de la publicité, qui s'attelle à montrer comment les filles se détournent des sciences.

« Ne salis pas ta robe »

La vidéo montre l’évolution d’une fillette, de l’enfance à l'adolescence. L’enfant se promène dans la nature, étudie les animaux, fabrique une maquette pour un cours d’astronomie ou une fusée avec son frère. Mais, à chaque fois, elle est interrompue par l’un de ses parents hors-champ qui lui recommande d’être prudente : « ne salis pas ta robe », « fais attention », « tu devrais laisser ton frère », peut-on entendre. Des refrains entêtants qui finissent par décourager l'enfant. A la fin, on voit la petite fille, devenue une adolescente, qui observe dédaigneusement une affiche pour une fête autour de la science en se remettant du rouge à lèvres.

Ce court-métrage montre avec finesse comment des remarques apparemment innocentes peuvent à la longue dissuader les filles de choisir à l’école des matières scientifiques et les enfermer dans des rôles de faire-valoirs. Salvateur.


Mots clés
Société Monde etudes sexisme
Sur le même thème
Affaire P. Diddy : qui est Jaguar Wright, la femme qualifiée de "folle" qui dénonce le rappeur depuis des années ? play_circle
musique
Affaire P. Diddy : qui est Jaguar Wright, la femme qualifiée de "folle" qui dénonce le rappeur depuis des années ?
9 octobre 2024
En Afghanistan, les femmes ont encore moins de droits que les animaux, dénonce Meryl Streep play_circle
Société
En Afghanistan, les femmes ont encore moins de droits que les animaux, dénonce Meryl Streep
26 septembre 2024
Les articles similaires
"Scandaleuse" : cette attraction d'un marché de Noël provoque l'indignation play_circle
Société
"Scandaleuse" : cette attraction d'un marché de Noël provoque l'indignation
11 décembre 2024
Zahia : le slut shaming et la "putophobie" ont failli la pousser au pire play_circle
Société
Zahia : le slut shaming et la "putophobie" ont failli la pousser au pire
15 octobre 2024
Dernières actualités
"Un verre de whisky à 14h c'est OK" : Camille Lellouche brise le tabou de l'alcoolisme au féminin, mais ça dérange beaucoup les internautes play_circle
témoignage
"Un verre de whisky à 14h c'est OK" : Camille Lellouche brise le tabou de l'alcoolisme au féminin, mais ça dérange beaucoup les internautes
21 février 2025
“T’as le même regard qu’une meuf qui suce”, Franck Gastambide accusé par 6 femmes de violences sexuelles, physiques et psychologiques play_circle
scandale
“T’as le même regard qu’une meuf qui suce”, Franck Gastambide accusé par 6 femmes de violences sexuelles, physiques et psychologiques
21 février 2025
Dernières news