Cette année, Koh-Lanta fête ses 20 ans. Pour célébrer deux décennies riches en exploits, l'émission (diffusée désormais sur TF1 le mardi soir et plus le vendredi) a décidé de bousculer les règles du jeu de façon significative. D'abord, plus d'épreuves de confort, du moins pas dans les premiers épisodes, qui consistaient à offrir aux vainqueur·e·s un peu de répit dans une aventure particulièrement dure - à base de repas chauds ou de douche avec savon. Ensuite, au niveau des équipes, un changement majeur : les femmes et les hommes sont séparés, constituant deux camps opposés.
Pour commenter cette nouveauté, qui a rapidement suscité une polémique sur les réseaux sociaux, Coumba Baradji, candidate qui participe à sa quatrième édition, a lancé un live sur son compte Instagram pour débriefer - en même temps que sa diffusion - le deuxième épisode. Et d'après la jeune femme, c'est évident, les femmes seraient désavantagées par rapport à leurs coéquipiers.
"On parle beaucoup des garçons sur Koh-Lanta et j'avais envie qu'on mette un petit peu les filles en avant", confie-t-elle, évoquant sa stratégie d'amener ses semblables le plus loin possible dans le jeu, afin d'organiser une demie finale et une finale féminines.
"Nous, on a une Jade extraordinaire, on a une Alexandra, sur les épreuves, elle déchire, on a une Clémentine et une Candice, des monstres... Mais on ne les voit pas beaucoup", déplore Coumba Baradji. Elle cite notamment le second épisode, sur TF1 le mardi 31 août dernier, et analyse : "En regardant le ratio temps filmé chez les hommes et le ratio temps filmé chez les femmes, on est sur du 60/40. On n'a pas le même temps d'écran". Une visibilité à deux vitesses symptomatique d'une émission déjà taclée de sexisme ?
En tout cas, les explications auxquelles a dû se prêter la candidate après que nombreux·se·s internautes l'aient taxée de "ne pas aimer les hommes", parlent d'elles-mêmes. "Ce n'est pas de la jalousie, ce n'est pas de l'envie, c'est bien pour eux, mais nous les femmes, notre place, il faut aller la chercher. C'est pour ça que je voulais favoriser les filles", précise-t-elle dans une seconde vidéo qui en dit long sur le chemin qu'il reste à parcourir pour obtenir l'égalité.
Et de se justifier en rigolant, certainement pour échapper aux commentaires (si ce n'est harcèlement) de machos blessés dans leur ego : "J'ai quatre frères moi, j'ai quatre garçons chez moi, donc je ne déteste pas les hommes."
Les hommes non, les réflexes misogynes que continue d'appliquer la première chaine avec peu de scrupules, sans aucun doute.