Etre un enfant des années 90, c'est embarrassant pour d'innombrables raisons : les colliers ras du cou imitation tatouage tribal, les 2 Be 3, les meubles gonflables... On n'était pas cools. On a peut- être même été la génération la moins cool de tous les temps. Honnêtement, on craignait. Au moins les enfants des années 80 avaient-ils quelques restes des seventies alors que nous ne récupérions que le triste héritage des 80s. Et voilà ce qui nous faisait rêver...
La première chose que les enfants des années 90 ont en commun, c'est ça : ils sont tous tombés amoureux d'un lion. Simba, son air malicieux et sa démarche de fanfaron... ça nous a fait fondre. Et oui, on voulait absolument passer Hakuna Matata à notre mariage.
2. Un hoverboard
Si, si, vous savez, le skate sans roues qui avançait en planant au-dessus du sol dans Retour vers le Futur 2. On fantasmait en se disant qu'un jour, on pourrait peut-être aller au boulot en hoverboard. Et bien aujourd'hui ça existe, sauf qu'on dirait un skate électrique pour manchot, que c'est vraiment ridicule et qu'il est hors de question qu'on mette un jour un pied dessus. Si on avait su...
Dans les années 90, c'était sans aucun doute le métier le plus en vogue. Tout le monde avait rêvé de devenir sauveteur ou de sortir avec un sauveteur, et toutes les gamines ont secrètement essayé un maillot de bain rouge, " au cas où ça ferait pareil ". On était un peu irréalistes encore à l'époque, on vous l'accorde bien volontiers. Bref, les années 90 n'étaient pas une bonne époque pour se noyer : il y avait tellement d'adolescentes pré-pubères qui rôdaient autour de la chaise haute du sauveteur...
Et oui. Si vous demandez à un enfant aujourd'hui ce qu'il veut faire plus tard, il vous répondra sans doute qu'il veut monter une start-up comme Steve Jobs ou devenir Beyoncé . Et bien à notre époque, la réponse était unanime : les gens voulaient tous devenir biologiste marin. Ah, Sauvez Willy...
5. Nager avec des dauphins
Dans les années 90, le nec le plus ultra, c'était de nager avec des dauphins. On voulait aller à Marineland comme les enfants aujourd'hui veulent intégrer le casting des Anges de la téléréalité. Et en attendant que nos rêves se réalisent, on accrochait des posters de cétacés sur nos murs et des pendentifs en toc à l'égérie du beau mammifère marin autour de notre cou. Quelqu'un aurait quand même pu nous dire qu'ils n'étaient pas si gentils que ça.
6. On voulait désespérément attraper Carmen Sandiego
On est assez persuadé que notre goût immodéré pour les chapeaux vient d'elle. Et on a toujours pas lâché l'affaire, sinon. Ton jour viendra, Carmen...
Tous les gamins des années 90 ont été massivement biberonnés à Friends : une chose en entraînant une autre, il est logique que leur fantasme le plus fou soit par conséquent de vivre en coloc avec ses amis à 25. Aujourd'hui, pour ses trente ans, on espère être indépendante, avoir son propre appartement, et y vivre seule ou à la rigueur, être installée avec son copain. Pas pareil. Mais bon, ils avaient quand même un appartement immense à Manhattan ET un canard de compagnie.
Deux mots suffisent : Oncle Jesse.
Et si les deux mots ne vous ont pas suffi, jetez un coup d'oeil à la photo : tout est dans la coupe.
Oui, comme les Spice Girls. Ce n'était pas si idiot que ça comme aspiration professionnelle, elles ont quand même fait un carton, c'est facile de se moquer. On prenait nos plus belles voix de minettes, on se tortillait avec beaucoup de sérieux, on se trouvait des surnoms du plus bel effet, et on se coiffait avec ces affreuses petites pinces papillons qui vous arrachent la peau du crâne, mais qu'on mettait quand même, parce que c'était le summum du glamour à l'époque.
10. On aimerait retourner y faire un tour, de temps en temps
Et ça, c'est peut-être notre rêve le plus inavouable. Bien sûr qu'on est très heureuses que la période des bananes et des Furbies soit derrière nous, et qu'on ne reviendrait pour rien au monde à l'ère maudite où il fallait remonter ses cassettes à la main pour écouter de la musique et absolument avoir les cheveux gaufrés. Et on n'est pas de celles non plus qui rabâchent à tout bout de champ que " c'était mieux avant ". Mais parfois, on aimerait juste pouvoir y faire un petit tour. Juste histoire de souffler un peu et de se rappeler ce que c'était, de vivre dans un monde où lorsqu'on écrivait sur un mur, c'était parce qu'on tagguait celui des toilettes, où les seuls avions qui s'écrasaient étaient ceux qu'on lançait en classe pour se passer des mots parce qu'on n'avait pas Snapchat, où on ne cliquait jamais sur un URL s'il n'était pas bleu parce que sinon c'était louche, et où les vendredis 13, y'avait que les petits vieux et les superstitieux que ça faisait trembler. Ça serait comme ouvrir un pot de crème glacée devant une comédie romantique.
Et puis on reviendrait vite, parce qu'il faudrait quand même qu'on fonce raconter tout ça sur Twitter.