Nous avons tous déjà été un chouia manipulateur ou manipulé. La plupart du temps sans nous en apercevoir, tant l'influence et la persuasion (deux formes sous-jacentes de la manipulation) font partie intégrante de la nature humaine. C'est ce que l'on appelle la manipulation ordinaire : celle qui ponctue notre quotidien et nos relations. N'en déplaisent aux blanches colombes, nous sommes tous dans le même bateau : lorsque nous tentons de convaincre quelqu'un que notre point de vue est meilleur, lorsque nous faisons valoir nos idées, lorsque nous tentons d'obtenir quelque chose d'une personne... Les petites manipulations sont partout lorsque nous interagissons avec les autres, mais celles-ci ont souvent peu de grandes conséquences.
Là où cela devient grave, c'est lorsque l'état de manipulation devient nuisible. Ne vous y trompez pas, ce syndrome ne concerne pas seulement les hommes, mais aussi les femmes. On note deux sortes de manipulatrices : la narcissique qui a besoin de dominer pour se sentir supérieure dans ses relations (notamment en amour) et qui n'hésite pas à humilier, rabaisser ou faire culpabiliser sa moitié en cas d'insatisfaction. Puis il y a la manipulatrice perverse narcissique, bien plus néfaste, qui se distingue par une volonté claire de destruction. La femme dite "castratrice" en est l'exemple type. Dans les deux cas, elle apparaît de prime abord comme une femme douce et compréhensive. Et vous ? Etes-vous manipulatrice ?
La suggestion est l'un des talents cachés des manipulatrices. Plutôt que d'assumer et d'exprimer clairement un choix, elles font en sorte qu'il vienne des autres. Elles ne disent pas ce qu'elles pensent ou ressentent, mais formulent leurs envies sous forme de suggestions en apparence innocentes, mais bien orientées. Une façon de reporter leur responsabilité sur les autres tout en obtenant ce qu'elles veulent. Elles invoquent également des raisons logiques pour déguiser leurs demandes et exploitent l'ignorance ou la faiblesse des autres pour obtenir ce qu'elles veulent. Vous vous reconnaissez ?
Les manipulatrices chroniques utilisent également les principes moraux de leurs proches et collègues pour assouvir leurs besoins. Elles exploitent leurs défauts, leurs doutes et leur complexe d'infériorité pour les contrôler. Elles vont aussi jusqu'à exploiter leur problème de dépendance affective et abuse de leur gentillesse.
Elles multiplient les reproches pour les faire culpabiliser et qu'ils doutent d'eux. Castratrices, elles passent leur temps à les rabaisser, parfois avec subtilité pour que cela passe inaperçu. Le tout en arborant une bouille d'ange afin de ne pas être démasquées. Que leur copine ou leur amoureux(se) perde confiance leur procure un sentiment de supériorité dont elles se régalent. Les plus aguerries prétendront toujours qu'elles veulent leur bien et qu'elles agissent dans l'intérêt de l'autre.
Les manipulatrices confirmées affirment également se préoccuper des besoins de l'autre alors qu'elles les ignorent délibérément. Elles communiquent de façon floue, changent de sujet au milieu d'une conversation, prétextent avoir oublié quelque chose qu'elles n'ont jamais eu l'intention de faire. Elles changent de discours en fonction des personnes avec qui elles se trouvent pour se donner de l'importance et plaire, parlent avec conviction et cohérence, mais leurs actes ne suivent pas
Les manipulatrices entretiennent souvent des relations toxiques avec leur entourage et n'ont parfois pas d'amies du même sexe. Dans le cas contraire, elles choisissent toujours une femme faible et manipulable sur laquelle elles ont le contrôle. En amour, elles jouent de leur charme pour attendrir les hommes, instaurer leur emprise sur eux et contrôler leur vie.
Égocentriques, jalouses et calculatrices, les manipulatrices sont incapables de se remettre en question, de peur de voir leur façade de perfection voler en éclats. Dans le fond, les femmes présentant ce type de personnalité manquent de confiance en elles. En témoigne ce besoin compulsif de contrôler leur conjoint(e) ou leurs ami(e)s et de retirer du plaisir dans la souffrance de ces derniers. Alors, verdict ?