Vous connaissez certainement la comédienne Adeline Blondieau pour son rôle de Caroline Drancourt dans la série culte Sous le soleil, mais aussi pour ses performances dans d'autres programmes bien connus - Les filles d'à côté, Femmes de loi, Section de recherches... Un métier d'actrice que la principale concernée a mis en repos pour devenir sophrologue.
Et à 51 ans, c'est notamment sur ses réseaux sociaux qu'Adeline Blondieau rend compte de sa nouvelle vie. Et entre autres, de son rapport à l'âge et aux temps qui passe. Non sans fierté d'ailleurs, n'en déplaisent aux âgistes. "Avoir changé de métier à l'approche de la cinquantaine m'a sans doute épargné de la violence des diktats concernant l'esthétisme de la femme à l'écran", s'est-elle ainsi exprimée récemment encore.
"Lorsque j'étais comédienne j'ai senti cette pression à partir de 30 ans. Le regard scrutateur de la production pour traquer la ride, le signe du vieillissement. Je ne me sentais pas concernée, les rides font parties de la vie !", a-t-elle affirmé sans détour. En illustration, un autoportrait où rayonne un grand sourire.
"C'est à 33 ans que l'on m'a demandé clairement de faire des injections de Botox, les lèvres, le tour des yeux et si en plus pour arranger le chef opérateur je pouvais aussi lisser mon front... Effarée, J'ai refusé parce que je ne trouvais pas cela justifié. 33 ans, qu'allait-on me demander à 40 ? Avait-on autre chose que ce début de ride à me reprocher ? Non", se remémore-t-elle non sans effroi. Un récit qui rend compte des indénombrables pressions et injonctions imposées aux femmes, et notamment aux comédiennes.
"On nous demandait à nous les filles d'être sportives, jolies, mais les garçons eux avaient le droit à l'embonpoint rassurant et aux tempes grisonnantes si charmantes. Pour moi un visage de comédienne doit exprimer des émotions et comment exprimer avec un visage figé ? Ne suis-je pour ce métier qu'un produit esthétique ? Avec une date de péremption ? À consommer jusqu'à la première ride ?", fustige encore l'ancienne actrice.
Des paroles fortes. Cela fait quelques années qu'Adeline Blondieau s'est heureusement émancipée de ces diktats. "En changeant de vie, j'ai changé les paramètres esthétiques, plus en adéquation avec ce qui se passe à l'intérieur et à l'extérieur, aligné tête, corps, coeur. Cela me permet d'accueillir mon âge plus simplement, plus globalement aussi. Bien sûr je préférerais ne pas avoir de rides, mais la chirurgie me fait plus peur que vieillir ! Vieillir est un privilège", avance encore l'artiste, smileys bienheureux en évidence.
"Nous changeons tous, c'est le principe même de la vie. Alors si les regards sur les femmes pouvaient devenir plus doux, plus tolérants, ce serait magnifique car beaucoup d'entre elles souffrent encore de ces vieux diktats", conclut-elle. Un discours salué par des centaines de likes et de commentaires.